« Scénario assez probable » d'une reprise du prix du lait au second semestre

Selon le Cniel, le grand écart entre le cours des matières grasses et celui de la poudre de lait écrémé devrait se maintenir tout au long de l’année 2018. Dans ce contexte, la tendance des prix payés aux producteurs sera fonction de la dynamique laitière en Europe et en Nouvelle-Zélande, mais aussi du dégagement, ou non, de l’énorme stock européen de poudre. Lorsque le pic printanier de collecte aura fini de tirer les prix vers le bas, « une reprise sur le second semestre 2018 constitue un scénario assez probable », selon l’interprofession laitière.

Benoît Rouyer (Cniel) : « En moyenne, 339 €/1 000 l en janvier 2018 »

« La conjoncture présente des signes d’amélioration par rapport à la situation décrite au cours des derniers mois, explique Benoît Rouyer, économiste au Cniel, dans sa note mensuelle de conjoncture laitière, publiée mardi 27 mars 2018. Le pic printanier de collecte va, comme à son habitude, tirer de façon saisonnière les prix vers le bas, mais une reprise sur le second semestre 2018 constitue un scénario assez probable, sachant que l’ampleur de cette reprise restera, quoiqu’il arrive, modérée en raison des importants stocks d’intervention. »

Après un net fléchissement en fin d’année 2017, le cours mondial du beurre est reparti à la hausse depuis le début du mois de janvier 2018. En mars, la tonne de beurre se rapproche ainsi des 5 500 €, alors qu’elle était redescendue sous la barre des 5 000 € fin 2017 et début 2018.

« En revanche, celui du prix de la poudre de lait écrémé se maintient à un niveau historiquement très bas », rappelle Benoît Rouyer, économiste au Cniel, dans sa note mensuelle de conjoncture laitière. « À l’image de l’an dernier, un grand écart de valorisation entre les matières grasses et les protéines du lait devrait se maintenir tout au long de l’année 2018 », résume-t-il.

Une croissance de la production européenne plus modérée

Dans ce contexte, l’évolution de la production dans les principaux bassins de production et l’équilibre entre l’offre et la demande sera déterminant dans l’évolution des prix du lait payés aux producteurs ces prochains mois. Et, comme l’indique Benoît Rouyer, « la production laitière évolue de façon contrastée dans les deux principaux bassins exportateurs mondiaux » : baisse de plus de 3 % de la production laitière néo-zélandaise entre décembre 2017 et février 2018, mais « production assez dynamique en Europe », en hausse d’un peu moins de 3 % sur les dix derniers mois.

En Nouvelle-Zélande, « cette tendance baissière devrait a priori se maintenir jusqu’à l’été ». En Europe aussi, la croissance de la production devrait se maintenir, « mais selon un rythme plus modéré, au cours des prochains mois ». En France, la collecte, qui a augmenté depuis la fin du mois d’août 2017, devrait continuer à converger avec le niveau de l’an passé.

Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache, toutes primes et toutes qualités confondues, et donc qui intègre non seulement le lait conventionnel mais aussi le lait biologique et le lait destiné à la fabrication d’AOP était en moyenne de 339 €/1 000 l au mois de janvier 2018.

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