Pour ce début d’année 2018, la conjoncture laitière conserve un « profil bancal », selon le Cniel. Ni la faible valorisation des poudres et la retombée des cours du beurre, ni la hausse de la production n’offrent des signaux encourageants aux éleveurs pour cette nouvelle année.
En ce début d’année, on ne peut que souhaiter aux éleveurs un contexte de marché plus serein et porteur se traduisant par une meilleure valorisation du prix du lait. Mais ce n'est pas le scénario qui semble se profiler pour les prochains mois. Les perspectives de la conjoncture laitière, à l’échelle mondiale, sont même plutôt baissières.
Avec un écart persistant entre la valorisation de la matière grasse et celle des protéines du lait, la conjoncture laitière conserve ainsi « un profil bancal », selon Benoît Rouyer, économiste au Cniel.
Certes, le prix du beurre reste bien au-dessus des 5 000 €/t », mais il a nettement baissé ces dernières semaines. Sur un an, la hausse du prix du beurre est de 36 %. Quant à la poudre de lait écrémé, elle se maintient en-dessous du seuil d’intervention et du prix psychologique de 1 500 €/t.
Selon l’économiste, les perspectives pour l’année 2018 sont « incertaines en raison de signaux discordants ». « Le décalage important devrait perdurer sans que l’on connaisse l’impact global sur le prix du lait à la ferme. »
Selon la dernière enquête de Franceagrimer, le prix standard du lait (toutes primes et toutes qualités confondues), était de 348 €/1 000 l en octobre 2017. Malgré sa hausse enregistrée en 2017, ce prix moyen reste très en dessous des niveaux atteints en 2014.
Même analyse de la part de Mélanie Richard, du service Economie des filières à l’Institut de l’Elevage. « La baisse amorcée des commodités laitières risque de peser sur les prix pour les producteurs français ».
Dans ce contexte déjà tendu, la reprise de la production dans les deux principaux bassins de production, l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, n’augure rien de bon. « En Europe, la collecte laitière redémarre de manière assez nette, de même qu’en Nouvelle-Zélande. En ce début 2018, cela fait des volumes de lait importants à commercialiser. »
En Octobre 2017, la collecte laitière française était en hausse de 5,2 % par rapport à octobre 2016. Et la même tendance à la hausse est confirmée sur la fin de l'année 2017.
En parallèle, la demande en protéines laitières n’est pas très dynamique. « Celle de la matière grasse ne permet plus de maintenir des prix record sur le beurre industriel. »
« Fonterra, le géant laitier néozélandais, a déjà annoncé une baisse de son prix prévisionnel de campagne. La coopérative néerlandaise Friesland Campina a d’ores et déjà baissé son prix garanti en décembre.
« En 2018, des effets conjoncturels – à la baisse, donc – pourraient s’ajouter aux effets de la saisonnalité », résume Mélanie Richard.
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