Au cours d’un webinaire sur le carbone en élevage laitier, Vincent Lemonnier, président délégué de Littoral Normand, a rappelé que l'agriculture est responsable de 17 % des émissions de gaz à effet de serre en France dont 14 % liées à l’élevage. 10 % concernent l’élevage bovin dont :
- 5 % pour l’élevage bovin viande
- 5 % pour l’élevage bovin lait.
Il rappelle également que l’élevage rend bien des services puisque « l’élevage est aussi un des seuls, pour ne pas dire le seul secteur d’activité qui est capable de rendre des services environnementaux ».
Selon lui, pour redorer l’image de l’agriculture, il y a un « gros enjeu de communication ». « Beaucoup de médias affirment que l'agriculture est responsable des GES, c’est une fausse vérité. » Si pour lui, « l'activité agricole est responsable de plus de 90 % des émissions de méthane, il ne faut pas oublier que le méthane, ça ne fait pas tout ». Deux autres gaz à effets de serre sont également à prendre en compte : le dioxyde de carbone et le protoxyde d’azote.
Afin qu’ils puissent communiquer convenablement, Vincent Lemonnier encourage les éleveurs à connaître les émissions qu’ils produisent, les émissions moyennes et les différents leviers d’action pour pouvoir réduire l’empreinte carbone des élevages laitiers de 20 % entre 2016 et 2025, comme s’y est engagée la filière laitière (15 % pour la filière viande).
Pour cela, les filières ont entrepris plusieurs actions. Elles proposent de réaliser un diagnostic carbone grâce à un outil de de calcul mis en place par l’Idele, le Cap2ER - Calcul automatisé des performances environnementales en élevage de ruminants.
Les différents dispositifs d'accompagnement pour réduire ses GES
À partir de ce diagnostic, un plan d’action pourra être mis en place afin de réduire ses GES. Il correspond aux projets que l’éleveur souhaite mettre en place et aux points d’amélioration identifiés lors du diagnostic. « Les objectifs ne sont pas de faire des pas de géant à chaque fois ». Il faudra plutôt prendre en compte la somme des différents leviers pour réduire significativement les émissions.
Pour ce faire, il existe différents dispositifs d’accompagnement :
- Le Bon diagnostic carbone disponible pour une durée de deux ans à destination des nouveaux installés depuis moins de cinq ans.
- Le Label bas carbone, destiné à tous les éleveurs pour une durée de cinq ans, vise à récompenser les actions locales en faveur du climat en commercialisant les économies de carbone réalisées.
- Enfin, la chambre d’agriculture de Normandie met en place le dispositif Conseil agricole stratégique environnemental et économique (CAS2E) financé à hauteur de 80 % par la Région. Ce dispositif comprend une visite Cap2ER de niveau 2, la mise en place d’un plan d’action et une visite technique.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026