C’est devenu une tradition. Depuis cinq ans, Bel et l’Association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO) sont toujours les premiers à annoncer leur prix de référence pour l’année à venir. Concernant le lait conventionnel, ils sont tombés d’accord sur 456 €/1 000 l pour 2024, à 38 de TB et 32 de TP, primes pâturage (6 €) et non OGM (15 €) incluses. Ces primes sont perçues par l’ensemble des 700 livreurs. La grille de saisonnalité est reconduite.
Ce prix se base sur l’indice Ipampa et est en baisse de 15 € par rapport à 2023. «Nous avons estimé que les coûts de l’énergie resteraient orientés à la hausse, à l’inverse de ceux des aliments et des engrais, ce qui aboutit à une légère baisse», explique Frédéric Dorilleau, président de l’APBO. Il précise qu’il existe une clause de révision automatique pour ajuster le prix en cours d’année, en fonction de l’évolution de l’Ipampa.
En bio, le prix de référence s’établit à 525 €/1 000 l, contre 530 en 2023, toujours à 38/32. Les conversions restent suspendues.
Le volume contractuel passe à 421 Ml, soit 6 Ml de plus que l’an dernier, le bio pesant 4,5 Ml. Cette année déjà, le volume avait légèrement augmenté et la collecte devrait être au niveau. « Certains éleveurs ont des projets de développement et demandent des volumes supplémentaires », indique le président de l’OP. L’accueil de nouveaux livreurs n’est donc pas à l’ordre du jour.
Produire du lait bas carbone
Par ailleurs, Bel et l’APBO poursuivent leur travail commun pour améliorer le bilan carbone des produits laitiers. Toutes les fermes ont réalisé un Cap’2ER de niveau 2, suivi des formations, et engagé des actions. Une centaine s’inscrivent dans la démarche « fermes bas carbone » et un réseau de quinze fermes pilotes a été mis en place. Leur rôle est de tester des leviers d’action et de partager leurs expériences avec l’ensemble des livreurs. Cette année, cinq fermes ont testé l’additif Bovaer pour réduire le méthane entérique (voir notre article sur cette étude) et, au second semestre 2024, ceux qui veulent s’engager à l’utiliser en routine bénéficieront d’une prime supplémentaire de 10 €/1 000 l.
«Alors que les négociations commerciales débutent, les distributeurs sont sensibles à nos démarches pour réduire l’empreinte carbone des produits laitiers », constate Anne-Sophie Carrier, directrice générale de Bel France. Elle ajoute que l’accord de prix annuel et la clause de révision font partie des bases de la négociation.
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