
Jean Jouzel, vice-président du GIEC de 2002 à 2015, répète inlassablement la nécessité de contenir l’élévation des températures à + 1,5 °C. « Malheureusement, nous sommes sur une tendance à + 3 °C. Ces sept dernières années ont été les plus chaudes des 150 dernières », alertait-il encore le 1er décembre devant les industriels laitiers. « Il faut que les jeunes puissent s’adapter autant que possible au climat après 2050. » Face à l’urgence, que font les groupes laitiers ? Progressivement, ils structurent leur management pour une convergence de leur stratégie d’entreprise et de la réduction de l’empreinte carbone. Chez Sodiaal, Bel, Savencia et Lactalis, la direction RSE (responsabilité sociétale des entreprises) fait désormais partie de leur comité exécutif. « Lactalis a créé une direction RSE monde fin 2019 afin d’uniformiser ses modes de production, confirme Axel Bigot, le directeur RSE. Elle siège au comex. » Aidées par l’État, les laiteries sont engagées dans la décarbonation de leurs process : baisse de la consommation d’énergie, par exemple via des récupérateurs de chaleur, fluides frigorigènes à plus faible pouvoir de réchauffement, recyclage des emballages, etc.
Des emprunts bancaires verts
Si elles ne le font pas, les banques vont les y pousser. « Elles vont devoir rendre public leur part de financements verts et donc se retournent vers nous, industriels », affirme Laura Garrot, responsable RSE de Sodiaal. Le groupe a souscrit fin 2020 un emprunt de plusieurs dizaines de millions d’euros indexés sur les indicateurs climat, bien-être animal et jeunes installés. « En fonction de leurs résultats, les taux d’intérêt sont revus à la hausse ou à la baisse. » Sodiaal vient de rejoindre le réseau SBTI (Science Based Target Initiative), dont font partie les Nations unies. Dans les prochains mois, elle lui proposera des actions en ligne avec l’objectif d’un réchauffement limité à + 1,5 °C.
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