À Hundling, dans l'est de la Moselle, Virginie Kremer réalise près de 800 inséminations par an dans son élevage de 180 laitières. Un aboutissement pour cette passionnée.
Traite, inséminations, vêlages, soins, parages, suivi des génisses, gestion administrative... Depuis qu'elle a repris le suivi du troupeau laitier, Virginie Kremer ne chôme pas. Elle est même connue sur son secteur pour être celle qui trait 160 vaches en une heure et quart. « Une éleveuse de choc ! », comme en témoigne Gaëtan Albrecht, un agriculteur ami, admiratif devant toute cette énergie.
UN MILLION ET DEMI DE LITRES. L'exploitation compte 320 hectares et Virginie, 42 ans, mère de trois filles, y est en Gaec avec son mari Alain. La structure emploie deux salariés. Avec la mise en place d'un arrêt Ballmann en 2012, l'agricultrice a en charge la production d'un million et demi de litres de lait. Depuis son installation, ses journées sont rythmées par la traite et les soins aux animaux, matin et soir, sept jours sur sept. Heureusement, le roto de 24 places a permis de diminuer le temps de traite de moitié. Elle est souvent aidée par l'un des deux salariés le soir. Quant à Alain, il est un peu désorienté lorsqu'il doit remplacer son épouse !
600 À 800 IA PAR AN. Passionnée d'élevage, celle qui aurait voulu être vétérinaire s'est investie de plus en plus dans la conduite du troupeau. Elle explique avoir appris à manipuler les animaux, et surtout aimer travailler à leur contact, lorsqu'elle était employée au contrôle laitier de la Moselle. Elle a d'ailleurs un rapport quasi maternel avec ses bêtes, les appelant « mes élèves, mes filles », reconnaissant « être au bord des larmes » lorsque l'une d'elles part à l'abattoir. Virginie a suivi une formation en Corrèze pour apprendre à inséminer et à fouiller les animaux... démarche dans laquelle son vétérinaire l'a soutenue. Depuis, elle réalise 600 à 800 IA par an, croisements viande compris. Plus besoin d'échographies : à deux ou trois mois, Virginie peut dire si la vache est gestante. Elle sait également déceler un kyste.
PODOMÈTRE ET ALERTES. Pour la détection des chaleurs, l'aspect « le plus compliqué » pour un troupeau aussi important, les vaches sont équipées d'un podomètre mesurant les déplacements et alertant sur un surcroît d'activité. L'information est restituée lors de la traite, s'affichant sur la tablette tactile qui permet de traiter les données de collecte.
Pour les vêlages, elle dispose d'un système d'alerte via son téléphone portable. En revanche, Virginie ne s'occupe pas du tout de ce qui a trait aux cultures ou à la conduite des engins. Par manque d'intérêt et parce qu'elle a déjà « bien assez à faire comme ça ». Elle précise également que 180 vaches laitières, c'est vraiment un maximum pour assurer un suivi correct, seule : « Trop d'informations à gérer. Au-delà, je serais perdue !... »
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