« LES PRODUCTEURS DE LAIT DE MONTAGNE DOIVENT ÊTRE RECONNUS »

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C'est par fierté pour son métier d'éleveur que Yannick Fialip est engagé dans une défense active et positive de la profession agricole et de la filière du lait de montagne.

J e ne me sentais pas le droit de ne pas m'engager syndicalement ! Il m'aurait été tout aussi impossible d'exercer un autre métier que celui d'agriculteur. Ce sont des forces si solidement ancrées en soi que l'on y va sans même réfléchir ! Je suis un homme heureux et fier de ma famille, de mon métier et de mon engagement », explique posément Yannick Fialip. La passion du jeune homme, installé sur l'exploitation familiale, n'a pas pris une ride au cours des vingt années qui ont fait de lui un quadra actif et positif.

NOUS AVONS RÉSISTÉ.

« L'expérience et le recul nous montrent que tout évolue constamment. Les anciens disaient qu'une récolte en pousse toujours une autre, explique Yannick. Lors de la Pac 1992, nous avions le sentiment que le Massif central allait se faire rayer de la carte de l'économie agricole française. Le Danemark était cité comme modèle en production laitière. Vingt ans plus tard, les cartes ont été rebattues. Nous avons résisté à de nombreuses difficultés, et nous sommes là pour défendre des territoires et des filières qui n'ont pas envie de mourir ! » Yannick est un battant. L'exploitation parentale, où il est aujourd'hui installé avec Séverine, son épouse, compte 130 ha pour 55 montbéliardes, 420 000 l de quotas et 360 brebis blanches du Massif central. La production laitière passionne Yannick, aussi bien sur l'exploitation que dans un engagement syndical croissant : les JA pour commencer, puis la FDSEA, la FRSEA et aujourd'hui, la vice-présidence de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait). Son message est clair : « L'Association des producteurs de lait de montagne a été créée pour que les producteurs portent eux-mêmes cette marque et en tirent la plus-value qui leur revient. À plus long terme, une telle différenciation sur le marché du lait de consommation garantira la collecte dans les territoires difficiles. L'objectif est de regrouper 3 000 producteurs pour 600 millions de litres, soit un tiers de la production laitière du Massif central. Les AOP sont l'autre garant pour nous mais elles ne représentent que 500 millions de litres de lait transformés. »

L'AVENIR DU MASSIF CENTRAL

Le couple cherche aujourd'hui un associé, en prévision du départ à la retraite de la mère de Yannick en 2014. « Il est intéressant de partager des prises de décisions sur nos entreprises agricoles, souligne Yannick. Nous allons vivre des moments passionnants avec la consolidation de filières territoriales telles qu'une meilleure valorisation de nos fromages d'appellation d'origine contrôlée et le développement de l'Association des producteurs de lait de montagne. Ces enjeux sont primordiaux pour l'avenir du Massif central dans le paysage laitier de demain ! » Forcément absent de chez lui certains jours, l'éleveur y préserve toutefois un maximum de temps, « les bottes aux pieds », à la traite, sur les chantiers d'ensilage et trésorier de sa Cuma.

MONIQUE ROQUE-MARMEYS

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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Herbe

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