Jeudi, lors d'une visite d'Etat en France, le président brésilien Lula da Silva avait rappelé qu'il allait assumer la présidence de l'alliance commerciale sud-américaine pendant six mois. « Je ne vais pas laisser la présidence de Mercosur sans un accord avec l'Union européenne », avait-il affirmé devant Emmanuel Macron, avant de se dire « optimiste » sur une issue positive.
Or, la France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.
Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, machines ou spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.
Le président a réclamé un protocole additionnel
Dans son entretien à la télévision brésilienne, Emmanuel Macron a estimé qu'« un accord entre l'Union européenne et le Mercosur » était « stratégiquement bon ».
Mais il a de nouveau réclamé « un protocole additionnel qui permette soit d'avoir des clauses miroirs, soit d'avoir des clauses de sauvegarde (...), qui définirait ces règles et qui dirait sur tel et tel secteur, on a la possibilité, si le marché d'un seul coup se dérègle complètement, d'activer une clause de sauvegarde ».
« Nous, en Europe, on a mis des règles à nos paysans. On leur a dit : "Tu ne dois plus utiliser tels produits phytosanitaires pour produire parce que ce n'est pas bon pour le climat, pour la biodiversité ou pour la santé humaine". (...) Si vous voulez produire dans le Mercosur et importer ces produits en Europe , ça doit se faire sous les mêmes règles », a encore exigé le chef de l'Etat français.
Interrogé sur sa volonté de signer l'accord si ces conditions étaient acceptées par le Mercosur, le président français a répondu « oui », « d'ici la fin de l'année ».
Vendredi matin, le député macroniste Stéphane Travert, par ailleurs ancien ministre de l'Agriculture, avait assuré « approcher petit à petit du but » pour obtenir l'opposition ou l'abstention d'au moins quatre Etats représentant plus de 35 % de la population de l'UE, nécessaire pour faire tomber l'accord sous sa forme actuelle. Le texte en l'état est en revanche soutenu par l'Allemagne ou l'Espagne.
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