Dangreville propose sur ses épandeurs la technologie du suivi de contour, brevetée par le Cemagref et commercialisée par Agrotronix. Comme le tablier accompagnateur, ce dispositif améliore la régularité de l'épandage longitudinal.
LA COLLABORATION ENTRE DANGREVILLE, FABRICANT D'ÉPANDEURS, et Agrotronix, metteur au point de solutions informatiques et électroniques embarquées, voit l'arrivée sur le marché d'une génération d'épandeurs à fumier dotés d'un nouveau concept de régulation. On connaissait le système du tablier accompagnateur, élaboré par le Cemagref et activement développé aujourd'hui par les établissements Buchet. Il apporte un plus évident en matière de régularité de l'épandage longitudinal. Il faudra désormais se familiariser avec le dispositif dit « d'asservissement de la porte guillotine en suivi de contour », système également breveté par le Cemagref, dont Agrotronix a acquis la licence d'exploitation.
Un capteur mesure l'effort sur la porte guillotine
Plus concrètement, un capteur placé à la base de la porte guillotine mesure l'effort exercé par le produit à épandre sur cette dernière. Cette donnée transmise à un boîtier de contrôle commande automatiquement l'ouverture de la porte et, si besoin, la vitesse du fond mouvant lui étant directement proportionnelle. Tout cela se fait en fonction d'autres paramètres gérés par le boîtier : poids de la matière dans la caisse mesurée au départ par deux capteurs sur l'essieu et un sur la flèche, vitesse de l'épandeur et dose à épandre.
Objectif recherché : apporter une dose régulière durant toute la vidange de l'épandeur, non seulement de façon transversale, mais surtout longitudinale, le plus délicat. Des tests réalisés au banc d'essais du Cemagref prouvent tout l'intérêt du dispositif. Ils se sont déroulés sur un épandeur Dangreville à table d'épandage avec du compost et des fientes de volailles… pas du fumier de bovin pour lequel à plus de 20 tonnes par hectare, ce type d'équipement a moins d'intérêt. Résultat de l'un des cinq tests tous probants : un coefficient de variation longitudinal qui passe de 24 %, sans suivi de contour, à 16 % avec, et une étendue dans la zone de tolérance repoussée de 54 à 92 %. Sachez que la norme EN 13 080 impose, en épandage longitudinal, un coefficient de variation de moins de 40 % et une étendue de la zone de tolérance supérieure de 35 %. « Cette efficacité du système de suivi de contour est le fruit de trois effets améliorateurs distincts », explique Emmanuel Piron, ingénieur à l'Irstea(1), nouveau nom du Cemagref.
Le triple effet du système de suivi de contour
« En début de vidange, le suivi de contour améliore la cohésion du produit à épandre avec pour effet une diminution du phénomène d'éboulement vers les organes d'épandage. Il fiabilise aussi l'obtention d'un front net de mise en débit », poursuit-il.
Le second effet joue en fin de vidange avec une diminution de la phase traditionnellement constatée de baisse régulière du débit. « Elle s'explique par le fait que le fond mouvant augmente sa vitesse pour compenser la diminution de hauteur du produit en caisse due aux éboulements ».
Le dispositif de suivi de contour joue enfin sur la phase intermédiaire de vidange, en diminuant les aléas d'alimentation des organes d'épandage. Pour cette option de suivi de contour, compter un surcoût de 1 300 €. Il correspond au supplément lié à la porte à guillotine spécifique et au branchement sur le boîtier Epandix 8700, capable de gérer toutes les données nécessaires.
JEAN-MICHEL VOCORET
(1) Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture.
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