La baisse de fécondité en race holstein coûte cher, trop cher à l'heure où la marge de l'atelier lait ne cesse de se resserrer. Son taux de réussite en première IA est de 38 %, contre 47 % en race normande et 51 % en race montbéliarde. Dans un contexte d'agrandissement, le taureau apporte alors une aide précieuse à la détection des chaleurs, surtout en zone de polyculture-élevage où la main-d'oeuvre dédiée est réduite au moment des travaux de plaine. Il est aussi mis en service pour assurer les retours après plusieurs échecs de l'IA. En France, près de 30 % des vêlages seraient issus de monte naturelle. Mais le taureau n'est pas une assurance tous risques contre l'infécondité : son utilisation exige des précautions sanitaires et génétiques.
L'ouverture du génotypage à la voie mâle pourrait permettre de limiter le risque de dégradation des index des descendants. Cependant, le taureau ne pourra en aucun cas remplacer l'insémination artificielle pour assurer le progrès génétique de tout un troupeau. Une autre piste vient d'outre-Atlantique, où les derniers travaux de recherche tendent à démontrer que les vaches croisées ont des performances de reproduction nettement supérieures, tout en conservant un bon niveau de production.
JÉRÔME PEZON ET PASCALE LE CANN
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