Vert...la fin de l'allégresse

Enfin une bouffée d'oxygène et l'espoir de ne pas périr étouffé par la connerie, la méchanceté et la cupidité. Avaler en permanence du CO2 distillé insidieusement par les politiques, les journalistes et même la publicité devenait sérieusement oppressant. L'Imposture climatique, de Claude Allègre, remet les thermomètres dans le postérieur de bien des « Khmers verts » traumatisants qui n'ont de cesse de répandre la peur, l'angoisse et la menace.

Un bouquin courageux qui déboussole le baromètre du totalitarisme écolo-bobo au point de le faire virer au variable. Un livre espoir qui peut contribuer à mettre fin à cette hystérie collective que provoque cette « fièvre verte ». L'avertissement d'un chercheur intègre qui ose frapper sur la table pour que l'on cesse d'affirmer tout et n'importe quoi sans données scientifiques… juste pour la politique ou le fric.

Laurent Cabrol, présentateur météo et auteur d'un ouvrage qui allait dans le même sens mais basé uniquement sur des observations, s'est fait descendre en flamme. Pas sérieux le Monsieur météo. C'est plus délicat avec ce foutu Allègre, un gros calibre ce « Gladiator », ex-ministre de gauche. Jospin, fin technicien, qui avait flairé le bon ministre mais trop politicien, y a mis fin en virant celui qui voulait « dégraisser le mammouth » de l'Éducation nationale. Même Sarkozy a cru un temps faire appel à ce gaucho intello mais a préféré Borloo, malgré son fiasco de la maison à 100 000 €. Alors, bonjour le Grenelle de « l'enchevêtrement ».

Dans ce charivari où personne ne rit, même pas la vache, Allègre fustige ceux qui affirment que manger du boeuf est mauvais pour le climat. Du grand n'importe quoi ! On se souvient de Tony Blair le Britannique dénonçant le coût exorbitant de la Pac qui subventionne des pets de vaches nocifs pour la planète.

Le but de mes propos n'est surtout pas de faire l'apologie d'un auteur ou de l'anti-environnemental, mais juste de souligner au monde paysan qui courbe l'échine depuis trop longtemps, accusé de tous les maux, qu'il existe des têtes bien pleines qui réagissent. Des mecs qui osent faire face à des imposteurs qui se sont rendus médiatiquement incontournables. Pour une fois, on remet à sa juste place Nicolas Hulot, un présentateur de la télévision pas plus scientifique que Jean-Pierre Foucault, mais qui veut gagner des millions, quitte à prendre en otages les candidats à la présidentielle. En moins baroudeur et sans doute beaucoup plus humain à mon sens, Yann Arthus-Bertrand est un photographe de talent mais pas un climatologue. Comment expliquer la programmation de son film Home la veille des élections européennes. Lobbying ?

L'agriculture est en quête d'identité, les éleveurs en particulier. L'Europe ultralibérale, même au fond du trou, ne semble pas mature au point de reconnaître les « plantages ». Peu courageux, nos politiques optent pour la « philosophie de la peur et au fond du déclin ». Encouragés en cela par « des médias saisis par la fièvre verte, qui se montrent non objectifs et même, dans quelques cas, intellectuellement malhonnêtes ». Claude Allègre écrit encore : « Mon combat, c'est contre l'extrémisme sous toutes ses formes, contre l'alarmisme, la peur, le totalitarisme vert, contre les excès de toutes origines. Mon combat, c'est celui du bon sens et de la mesure. »

Un vilain petit canard à l'âme paysanne, ce type !