Freinés dans la mise en service de l'exploitation, les acteurs du projet des 1 000 vaches, dans la Somme, s'ouvrent au public pour répondre aux attaques véhiculées par leurs détracteurs.
La première traite était prévue en juillet, mais les actions des opposants à la ferme dite des « 1 000 vaches » ont reporté l'inauguration à l'automne, « s'il n'y a pas de nouvelles dégradations », soulignent les éleveurs associés au projet. Dans ce contexte, ces derniers assurent la communication d'un système inédit en France et qualifié par ses détracteurs « d'usine à vaches ». Derrière ces éleveurs, on retrouve les six exploitations de la SCL Lait-Pis-Carde, dont quatre avec Michel Ramery, entrepreneur en BTP, parmi ses actionnaires. « Il est la caution financière auprès des banques sans laquelle ce projet n'aurait pas vu le jour », souligne Lucie Morgand. L'éleveuse apporte à la SCL un troupeau de cent laitières et 180 ha au plan d'épandage. « Rejoindre la SCL était pour moi l'alternative à l'arrêt de la production laitière. »
« Garantir le bien-être des animaux »
De son côté, Michel Ramery met aussi à disposition de la SCL les installations d'élevage, soit un investissement hors méthanisation de 7 M€, et 250 ha.
Pour démarrer, la SCL dispose ainsi de 1 500 ha et de 500 vaches, conformément à son autorisation d'exploiter. Potentiellement, l'arrivée de nouveaux éleveurs permettra, en deux ou trois ans, d'atteindre progressivement 1 000 vaches (et 750 génisses) avec un méthaniseur de 1,5 MW, dont le digestat sera épandu après déshydratation sur 3 000 ha. En croisière, l'exploitation produira 27 000 l/j. La stabulation de 9 500 m3 est presque achevée : elle comprend 954 logettes et 60 places pour les taries. Il s'agit d'un bâtiment ouvert, où les animaux seront conduits en six lots et traits trois fois par jour avec un roto de 50 places. « De quoi garantir le bien-être des animaux et le confort des quinze salariés. » Le site bénéficie d'un bloc de 600 ha. 350 ha seront réservés à la production fourragère (100 ha de luzerne et 250 ha de maïs). Quant à la méthanisation, source d'inquiétude au niveau local, les associés assurent que l'utilisation de déchets industriels est remise en cause au profit des intercultures et des refus du troupeau.
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