Une partie des producteurs demande la tenue d'une assemblée générale extraordinaire pour imposer de rediscuter des deux solutions : Sodiaal ou Ermitage.
L'annonce pour le quatrième trimestre d'un prix d'acompte à 270 €/1 000 l a semé le trouble parmi les producteurs des Fromageries de Blamont. C'est la goutte qui fait déborder le vase après tous les efforts consentis sur la paye de lait pour maintenir leur coopérative à flot. En 2011, ces difficultés à répétition l'avaient déjà conduite à faire appel à Sodiaal pour un prêt remboursable de 2 M€. Un partenariat s'en était suivi, d'abord dans l'emmental. Depuis un an, Sodiaal travaille en prestation de services, sur son site de Langres, les 60 Ml (sur une collecte de 150 M) des « Blamont » auparavant transformés sur leur site de Belfort aujourd'hui fermé. Plus récemment, Blamont a décidé de sous-traiter à Sodiaal son activité agrofournitures.
La solution Ermitage remise en course ?
C'est en apparence le manque d'informations autour des finalités de ce partenariat, ajouté à un prix tombé sous les 300 €, qui a mis le feu aux poudres. Elle a permis sans difficulté à la FDSEA et aux JA de Meurthe-et-Moselle de rassembler plus de 200 producteurs, le 27 septembre. Invités à se prononcer sur l'opportunité de rencontrer les dirigeants d'Ermitage, coopérative de laquelle ils devaient se rapprocher en 2010, ils ont dit oui à l'unanimité sauf une voix, celle de l'actuel président de Blamont. Ils ont également approuvé une rencontre avec Sodiaal. Délicat néanmoins pour cette dernière, qui travaille avec l'actuel conseil, de répondre à l'invitation. En revanche, Ermitage est venu présenter son projet le 12 octobre devant 180 personnes. Au terme de cette présentation, 94 mains se sont levées pour demander la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Son objectif : imposer l'examen des deux projets. Mais pour arriver à cela, il faudra renverser l'actuel conseil. C'est une autre affaire.
JEAN-MICHEL VOCORET
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou