Depuis la fin septembre, les entreprises assistent aux Criel mais ne participent pas aux travaux.
Les industriels privés boudent l'interprofession nationale et les Criel. Non pas qu'ils pratiquent la politique de la chaise vide depuis la fin septembre dans les réunions régionales. « Prétextant des dysfonctionnements du Cniel, les représentants de la Fnil présents à la réunion du 28 septembre ont décidé de ne pas participer aux travaux », dénonçait la FRSEA Basse-Normandie dans un communiqué de presse publié dans la foulée. Dans le grand Est, les industriels étaient également présents au Criel du 4 octobre… mais muets. « Nous donnons un coup de semonce, confirme Jehan Moreau, de la Fnil. Le contexte change. Le paquet lait donne du poids aux producteurs via les organisations de producteurs. Depuis le mois de mars, les indicateurs économiques du Cniel ne sont plus publiés. Aujourd'hui, avec la suppression de la TFA et, dans la foulée, la fin des allocations provisoires (voir p. 10), il n'y a plus de concertation sur les volumes sous l'égide des pouvoirs publics. » Pour la Fnil, tout ce qui touche à la politique d'approvisionnement des entreprises ne relève plus du domaine interprofessionnel. Elles en discuteront directement avec leurs producteurs dans le cadre des OP, à commencer par les volumes.
Discuter directement avec leurs producteurs
« Comment échanger en interprofession alors que chaque transformateur a ses propres contraintes et sa propre vision du marché ? », avance-t-il. Pour autant, la Fnil reste favorable à une évaluation de la conjoncture avec la diffusion d'indicateurs de marchés. De même, elle reste attachée aux grilles de paiement du lait à la qualité. L'exposition de plus en plus frontale de la filière aux marchés laitiers sonnera-t-elle, à terme, le glas d'un prix de base régional appliqué aux producteurs ? Ils doivent s'y préparer. L'écornage de 5 €/1 000 l de Lactalis et Sodiaal est un signe qui ne trompe pas.
CLAIRE HUE
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