Alors que le Spécial Abondance aura lieu le 4 octobre à Cournon, les éleveurs haut-savoyards sont encouragés à renforcer le poids de la race dans leur troupeau.
A l'occasion de la révision du cahier des charges AOP en 2009, le syndicat du fromage abondance en Haute-Savoie avait lancé un challenge collectif : afficher en 2022 une présence majoritaire de la race dans la filière fromagère du même nom. « Sans une démarche volontaire, observait alors Sylvie Grillet-Aubert, présidente du syndicat du fromage abondance de l'époque, on risque de tomber en dessous des 20 %, seuil de non-retour. » Alors que la première étape du challenge a été juste atteinte avec plus de 37 % en code race abondance en décembre 2011, il va falloir redoubler d'efforts pour atteindre le prochain pallier fixé à 45 % en 2016. Il s'agit de convaincre en particulier les éleveurs montbéliards de renforcer le poids des abondances dans leur troupeau.
À cette fin, un plan stratégique sera déployé dès cet automne. Pour contrer le déficit d'image vis-à-vis de la race, des réunions feront le point sur la situation de l'abondance, son programme de sélection, le rôle collectif de l'OS Rar (Organisme de sélection races alpines réunies). Pour répondre aux attentes des éleveurs, des visites d'élevages seront multipliées grâce au recrutement d'une technicienne supplémentaire.
Encourager la collecte d'embryons
Un programme de renforcement de l'offre génétique abondance va être lancé en collaboration avec l'OS Rar, l'Ucear et Bel Air embryon. Outre la création des ateliers de génisses, il s'agit d'encourager la collecte d'embryons en augmentant rapidement celle des femelles les plus intéressantes appartenant au noyau de sélection. Des aides financières seront octroyées pour faciliter la collecte et l'achat d'embryons. En cas d'échec de ce plan collectif, l'obligation s'appliquerait alors individuellement à chacun des 265 producteurs impliqués dans la filière fromagère.
ANNE BRÉHIER
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