La Belgique discute

En Belgique comme en France, il n'existe pas de tradition de contrats écrits entre les laiteries et les éleveurs. Dans la perspective de l'après-quotas, et poussés par Danone, les débats à ce sujet ont débuté. L'enjeu est important pour l'industriel français qui collecte 150 Ml chez 240 éleveurs majoritairement très dynamiques. Mais les industriels qui n'ont pas de lait excédentaire trouvent peu d'intérêt à la contractualisation. Dans ce petit pays, la collecte a progressé de 10 % depuis 2008 et certaines laiteries s'intéressent au double prix. 70 % des éleveurs sont collectés par des coopératives.

Les discussions ont commencé en interprofession dans l'objectif de rédiger un code des bonnes pratiques de contractualisation. L'idée est de définir ensuite un cadre de fonctionnement des OP (organisations de producteurs) avant d'en créer une par laiterie. Ces OP seront non-commerciales.

Différents contrats pour garder la liberté de choix

Ce schéma rappelle un peu ce qui s'est passé en France. Mais, pour les Belges, les priorités ne sont pas les mêmes. Ils insistent sur la nécessité d'établir plusieurs propositions de contrats par laiterie, afin que les éleveurs puissent choisir. Dans ce même esprit, l'idée de contrats individuels s'impose. Soucieux de ne pas retomber dans un système proche d'un marché de quotas, ils tiennent à ce que chaque contrat soit lié à une exploitation et non transférable. Les éleveurs demandent une durée de préavis de six mois pour les laiteries et trois pour les livreurs. Ils couplent cette exigence à l'obligation pour la laiterie de déclarer trois mois à l'avance ses intentions éventuelles de modification du calcul du prix. Ceci permettrait, en théorie, aux producteurs de changer de laiterie en cas de désaccord. À condition qu'ils trouvent un autre collecteur !

Enfin, les modalités de choix des éleveurs appelés à négocier le contrat représentent un enjeu majeur. S'ils doivent être désignés par leurs pairs et non par l'industriel, il faut aussi qu'ils possèdent de réels talents de négociateurs. Pas simple de les identifier.

PASCALE LE CANN

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
journée technique sur la tuberculose bovine

La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

Maladies
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

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