Contraint au réalisme pour discuter avec les industriels, France Milk Board va se décliner en sections par entreprises, tout en restant une OP transversale.
Impossible de négocier avec des industriels qui ne veulent parler que de leur contrat et avec des interlocuteurs choisis parmi leurs livreurs. Les responsables de l'Apli, la Confédération paysanne et l'OPL, porteurs de l'organisation de producteurs France Milk Board (FMB), se sont rendus à l'évidence. Au placard donc, pour l'instant, le contrat FMB unique promu jusqu'alors. La signature des contrats cadres Danone, Senoble, Bongrain… avec leurs OP est passée par là.
Les industriels pas opposés à France Milk Board
Pour poursuivre les négociations avec ces privés, France Milk Board va se décliner en sections par entreprises. Pour autant, pas question de changer de cap, elle restera une organisation transversale, rassemblant en son sein les producteurs d'entreprises différentes. Cette annonce faite le 16 avril est aussi l'occasion pour FMB de préciser que « les industriels ne sont pas opposés à ce type d'organisation » et d'en rappeler les fondamentaux. « Depuis sa création, FMB prévoit un lien avec les laiteries pour tenir compte de leurs spécif cités. L'objectif est de négocier et de garantir un prix de base pour l'ensemble du territoire, et de le compléter par entreprises. En accord avec les collecteurs, France Milk Board fixera les volumes selon les capacités du marché, et se déclinera dans les neuf bassins. C'est à ce niveau des bassins que des sections par entreprises seront créées pour gérer les spécificités de chacune. »
Reste à savoir combien de laiteries accepteront vraiment ce dispositif, mais surtout combien de producteurs rejoindront l'OP FMB. Car il y a urgence pour elle. Les incitations à rejoindre les OP à l'initiative de la FNPL, et à signer les contrats qui vont avec, sont nombreuses (bénéfice des primes entreprises…).
JEAN-MICHEL VOCORET
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