Les échanges se poursuivent entre l'entreprise et les représentants des producteurs sur fond de tension persistante avec la FNPL.
La FNPL appelle toujours les éleveurs à ne pas signer le contrat Lactalis et s'apprête à déposer plainte contre l'entreprise. « Notre avocat travaille sur le dossier et la plainte devrait être déposée mi avril.
L'enjeu est d'obtenir l'annulation des clauses considérées comme déséquilibrées », précise Sophie Baudin, à la FNPL. L'argumentation se fonde sur les réponses du médiateur aux saisines qui lui ont été transmises.
La convention de fonctionnement sur la table
« Je ne vais polémiquer sur cette judiciarisation mais je crois que d'autres sujets, telle la préparation de la filière à l'après-2015, mériteraient un peu plus d'investissement de la part du syndicalisme majoritaire », rétorque Michel Nalet, porte-parole de Lactalis. Parallèlement, les discussions se poursuivent avec la délégation des représentants de cinquante groupements de producteurs. Des rencontres sont planifiées jusqu'au 16 avril et les partenaires restent discrets tant que les discussions sont en cours. Ce nouveau round vise à finaliser la convention de fonctionnement entre les groupements et Lactalis. Le projet, rédigé par l'industriel, n'accorde « aucun réel pouvoir aux groupements », selon leur représentant Frank Guéhennec. Ce dernier souhaite profiter de ces réunions pour lister les points à renégocier dans le contrat.
Michel Nalet affirme la volonté de l'entreprise de travailler avec tous ses livreurs qui veulent se regrouper. Il lui semble normal que différentes sensibilités se manifestent, comme l'illustre la naissance d'une nouvelle association (voir ci-contre). Mais une fois encore, l'absence du décret OP ne facilite pas les choses. Dans ce contexte de reprise des discussions, Lactalis a consenti à faire preuve d'une certaine souplesse quant à la date butoir d'acceptation des contrats. Sa fixation initiale au 31 mars avait choqué bien des éleveurs et leurs représentants.
P. LE CANN
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