Pour la FNCL, les coops n'ont rien à faire dans les AOP transversales par bassin rêvées par France Milk Board.
La lettre ouverte adressée par les FDSEA de Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire au président de la FNCL, ne pouvait pas rester sans réponse. C'est chose faite fin janvier sur son site internet, via une « Lettre ouverte aux présidents de syndicats agricoles et les sections laitières ». Il y répond point par point aux sous-entendus du courrier reçu. Non, le dispositif de double prix-double volume porté par la coopération n'a pas l'ambition de faire baisser le prix du lait. « Sa vocation est d'accompagner les producteurs qui le souhaitent à développer leur production et profiter des opportunités de l'export », explique Dominique Chargé.
Pas question de discuter volumes-prix dans des AOP
Il enfonce le clou sur le statut particulier des coops dans leurs relations avec les syndicats pour expliquer qu'elles ne jouent pas contre mais pour les producteurs. « Nos relations sont dans le partenariat, la coconstruction, la coopération. » Sous-entendu : ce n'est pas le cas des privés.
Cette lettre ouverte est aussi l'occasion de préciser les choses sur les associations d'organisations de producteurs (AOP). Pas question pour les coops exerçant une activité de transformation d'y adhérer si leurs velléités sont de discuter volumes-prix… comme l'ambitionnent les AOP transversales version France Milk Board. « Dans une négociation avec un privé, le risque volumes prix lui est transféré. C'est différent dans une coopérative où les associés coopérateurs assument le risque volumes-prix qu'ils ont choisi. On est en situation de maîtriser son destin laitier seulement si on reste maître de ce risque », justifie Dominique Chargé. En revanche, pour « tout autre objet que la relation économique avec les producteurs », il ne dit pas non à une AOP. Comme celle de la version FNPL édulcorée, qui est là pour donner des orientations à l'échelle d'un bassin. Reste à savoir ce qu'elle recouvrirait car on entre vite dans une zone grisée qui pourrait déplaire aux coops.
JEAN-MICHEL VOCORET
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