Après Sodiaal, premier groupe coopératif à avoir testé un dispositif de prévision de collecte dès la campagne 2009-2010, c'est au tour de l'ULM (Union laitière de la Meuse) de mettre en service son outil déclaratif de production laitière auprès de ses adhérents, à partir du 1er avril 2012. Concrètement, il s'agit d'un programme informatique mis en ligne sur le site internet de la coopérative, sur lequel les adhérents sont appelés à déclarer leurs livraisons prévisionnelles mois par mois pour les douze mois de l'année laitière.
Pour ce faire, ils peuvent simplement reporter dans un tableau les données issues des prévisions laitières calculées avec le contrôle laitier ou le technicien de la coopérative. Les volumes de lait ainsi déclarés seront figés pour les trois premiers mois et, au-delà, ils pourront faire l'objet de réajustements en cours d'exercice. « Pour la campagne 2012-2013, ce dispositif est testé sur la base du volontariat, précise Ludovic Lombard, responsable développement de la coopérative. Mais après 2015, il a vocation à devenir obligatoire par le biais d'incitations financières et/ou de pénalités définies en fonction des écarts constatés entre les prévisions transmises et les livraisons réellement effectuées. » Le conseil d'administration d'ULM entend ainsi se préparer à l'évolution de sa collecte (350 millions de litres) après la disparition des quotas.
Prospecter de nouveaux débouchés
Au regard d'une enquête réalisée en interne, l'ULM s'attend en effet à une augmentation de la production comprise entre 10 et 20 %. « L'enjeu pour la coopérative sera alors de trouver des débouchés correspondant aux prévisions qui seront transmises, avec la meilleure valorisation possible. » À ce titre, au travers de son centre de prétraitement du lait, opérationnel depuis octobre 2010, l'ULM a voulu se donner les moyens technologiques d'aller à la conquête de nouveaux débouchés, sur un secteur géographique beaucoup plus vaste que son marché traditionnel (concentration, écrémage et séparation de la fraction protéique du lait pour la fromagerie). « En s'impliquant auprès de leur coopérative dans la gestion prévisionnelle de la collecte, les éleveurs participent au processus de commercialisation du lait dans le prolongement de leur exploitation », estime Ludovic Lombard. Dans l'attente, le conseil d'administration réaffirme sa volonté de maintenir un prix mutualisé, sans exclure qu'un afflux de lait important après la fin des quotas n'amène à une réflexion sur une gestion différenciée des volumes. À l'instar de la coopérative meusienne, la VPM (Coopérative agricole du Vinceu, du Ponthieu et du Marquenterre) à Abbeville et la Prospérité fermière (Pas-de-Calais finalisent également leur dispositif interne de prévision de collecte.
JÉRÔME PEZON
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