En sous-réalisation chronique depuis dix ans, le Royaume-Uni voit sa production repartir à la hausse en 2011. Il semble que le plancher a été atteint.
Et si le déclin de la production laitière britannique, entamé au début des années 2000, prenait fin ? En 2008, le Royaume-Uni a collecté 13,35 milliards de litres (mdl) pour un quota de 14,9. Quatre ans plus tôt, il produisait 14,1 mdl et se trouvait déjà en sous-réalisation. Dans le même temps, le pays a augmenté ses importations et sa balance commerciale laitière est négative, à 1,5 md€. En dix ans, un élevage laitier sur deux a disparu. Il en reste 15 000 en 2009. Le nombre de vaches est tombé de 2,4 à 1,8 M.
Cette chute de production n'a pas empêché celle du prix toujours parmi les plus bas d'Europe. Certes, les taux de change influent sur les comparaisons européennes. Mais le développement du hard discount a provoqué un recul des marges des producteurs et des transformateurs. Ce circuit a conquis ses parts de marché en tirant sur les prix. Le lait frais, dont le prix de vente progressait régulièrement, en a souffert. Il baisse depuis 2009. Or, ce produit phare du marché anglais offre un débouché à la moitié de la production.
En 2011, la situation semble s'infléchir. La collecte a progressé de 2,9 % sur les sept premiers mois par rapport à 2010. Il est trop tôt pour dire s'il s'agit d'un réel retournement ou d'un événement conjoncturel. Mais plusieurs éléments, mis en avant lors du dernier congrès d'EDF(1) en juin au Royaume-Uni, laissent penser que le déclin est terminé. Consacré à l'adaptation des élevages au marché, ce congrès a montré le dynamisme de certains éleveurs. Ceux qui s'accrochent ont amélioré leur productivité, souvent en développant des systèmes herbagers économes. Ils se classent parmi les plus rentables d'EDF malgré un prix du lait inférieur à 300 €/t en 2010. Seuls les Irlandais font mieux. Cette traversée du désert a fini par alarmer les distributeurs qui cherchent à sécuriser leur approvisionnement. Car les importations ne peuvent pas couvrir les besoins en lait frais.
Depuis 2006, des contrats tripartites sont proposés aux transformateurs et aux éleveurs par les distributeurs. Les grilles de prix varient et prévoient souvent une prime dont le montant, de 0,01 £/l (11,50 €/1 000 l) est à la hausse. Tesco paie le lait en fonction du coût de production. Ces contrats ont rapidement conquis 20 % des éleveurs et concernent le quart de la production nationale. S'ils provoquent une certaine division des producteurs, ils donnent aussi une visibilité favorable à l'investissement dans les élevages.
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