La Confédération engage ses troupes

S i dans tous les départements, les choses se passaient comme ici, ce serait un sacré mouvement… », estime Dominique Lebreton, président de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique. Début octobre, ce syndicat a tenu deux réunions communes avec l'OPL, l'Apli 44 et la Coordination rurale 44 afin de présenter le contrat France Milk Board. Trois cents producteurs environ y auraient participé, dont peut-être la moitié de sympathisants de la Confédération paysanne, dans ce département où elle a tenu la chambre d'agriculture durant trente ans. « Les éleveurs, d'où qu'ils viennent, voient bien que les contrats diffusés à ce jour sont écrits d'abord dans l'intérêt de l'agro alimentaire. » Autour de ce dossier lait, les quatre organisations travaillent ici ensemble depuis deux ans et les instances internes de la Confédération paysanne ont récemment confirmé cette orientation vers une organisation de producteurs horizontale et non verticale par entreprise.

Désamorcer la concurrence entre les coopératives

« Maintenant, poursuit Dominique Lebreton, nous allons inciter nos adhérents à rejoindre l'association, puis nous compter. Avec un premier objectif à court terme : peser sur la rédaction des décrets. » Le niveau actuel du prix du lait est certes moins mobilisateur. Certains peuvent aussi hésiter, par attachement à leurs coopératives. D'ailleurs, la Confédération paysanne conserve un dialogue rapproché avec plusieurs d'entre elles. « Mais il n'y a pas d'incompatibilité. Même les coopératives ont intérêt, à notre avis, à voir émerger une organisation horizontale. Ce serait un moyen de désamorcer des concurrences entre elles. On voit, en porcs, combien elles peuvent être meurtrières pour les éleveurs et leurs organisations. » Quant au futur proche – les élections aux chambres – il ne ferait pas éclater ce front commun : « Dans le passé, nous avons déjà montré que nous pouvions être d'accord sur certains points, sans perdre nos identités respectives. Cela peut être vrai aussi avec la FNSEA et les Jeunes agriculteurs... s'ils nous rejoignent ! »

GWENAËL DEMONT

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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Herbe

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