Des excédents de collecte valorisés en lait UHT

L a collecte augmente au-delà de ce que nous avons prévu », constate Christophe Levavasseur, président des Maîtres laitiers du Cotentin. La coop enregistre + 15 % en juillet et août, et + 5 % en septembre par rapport à 2010.

Elle a une politique désormais bien huilée pour gérer les volumes qu'elle ne peut transformer en produits ultrafrais, son coeur de métier. Ils sont vendus en lait frais et UHT via France Frais, sa filiale de distribution « numéro 1 de la RHD ». En 2010-2011, elle a ainsi écoulé 25 Ml. Cela n'a pas suffi pour absorber les 29,8 Ml livrés en plus. 788 t d'extrait sec de lait écrémé préconcentré ont aussi été commercialisées..

Absents du marché beurre-poudre

Voici des années que les MLC ont fait le pari des fromages frais. Ils achèvent un plan d'investissement de 130 M€ dans une usine ultra-automatisée d'une capacité de 200 000 t (120 000 t l'an passé, soit +2 %). Cette stratégie leur a apporté une relative sécurité en 2009, lorsque le marché des produits industriels s'est effondré. A contrario, depuis un an, la coop applique à ses mille producteurs la hausse interprofessionnelle du prix du lait qu'ils génèrent, sans pour autant profiter elle-même de leur embellie. « Cela complique les relations avec les GMS dans un marché des produits frais plat », souligne Jean- François Fortin, le directeur. Malgré tout, les MLC maintiennent le cap jusqu'en 2015. Objectif : payer 100 % des volumes au prix A. « Après 2015, si la collecte dépasse nos besoins en produits frais, peut-être mettrons-nous en place le prix B. Tout dépendra des choix de nos adhérents. Certains voudront augmenter de façon significative leurs livraisons, d'autres conserver le niveau actuel. Il est temps d'engager une réflexion pour définir la stratégie des dix ans à venir. »

Le groupe coopératif (MLC + France Frais) dégage un résultat net de 14,4 M€ en 2010-2011. Le prix du lait moyen est de 362,64 €/1 000 l dont 24,42 €/1 000 l de compléments de prix.