Dans une enquête qui porte sur 1 300 exploitations laitières spécialisées du Grand Ouest, le cabinet d'expertise comptable Cogedis Fideor confirme le redressement des résultats financiers pour les producteurs de lait lors de la campagne 2010-2011. Le coût de production moyen s'établit à 303 € /1 000 l et passe même sous la barre des 300 € au premier trimestre 2011. Cette baisse s'explique par une maîtrise des investissements, mais surtout par l'augmentation des litrages livrés en fin de campagne, sans engager de facteurs de production supplémentaires. Cet effet dilution des charges de structure, associé à un prix du lait bien orienté, a permis de reconstituer de la trésorerie. L'EBE moyen à 171,30 € /1 000 l progresse donc de 19 % par rapport à 2009-2010. Il retrouve le niveau d'il y a cinq ans (2005-2006), encore loin des résultats d'avant la crise (voir infographie). La conjoncture de 2011 devrait permettre d'approcher à nouveau les 200 € /1 000 l pour la campagne en cours.
La référence de l'exploitation moyenne dépasse désormais les 360 000 l, soit 6,8 % de plus qu'en 2009. Cette augmentation fait progresser la productivité du travail. Il y a trois ans, un UTH produisait 180 000 l.
Aujourd'hui, il en réalise 30 000 l de plus. Ce constat ne doit pas cacher qu'en dix ans, les exploitations laitières ont davantage progressé en surface (50 %) qu'en quota (25 %), entraînant une sorte de spécialisation des systèmes avec, pour conséquence, des stratégies d'internalisation de la mécanisation. Ces orientations handicapent la productivité du travail sur l'atelier lait. La main-d'oeuvre occupée dans les cultures n'est pas disponible sur le troupeau pour produire davantage de lait. C'est un facteur limitant préoccupant pour l'avenir, à moins d'envisager l'embauche d'un salarié, mais il en coûtera 45 € /1 000 l.
DOMINIQUE GRÉMY
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