Face à leurs excédents de lait, les coopératives veulent que les producteurs supportent une partie des coûts d'investissements dans de nouveaux outils industriels.
Face aux volumes de lait supplémentaires qu'elles devront collecter après les quotas, les coopératives laitières veulent relancer le débat sur le calcul de l'indicateur beurre-poudre publié par le Cniel. « La méthode actuelle tient compte d'outils déjà amortis alors que certaines entreprises ont des projets d'investissements, signale Christèle Josse, directrice de la FNCL. Il faut déduire des charges d'amortissement pour construire de nouvelles tours de séchage. » Dans l'Ouest, Sodiaal s'attend à une hausse des livraisons comprise entre 3 et 4 % par an d'ici à 2015. « Nous prévoyons une progression de 3 à 5 % par an après 2015 », déclare de son côté Jacques Ménétrier, directeur de production d'Eurial. Cette demande des coopératives ne semble pas relayée par les privés. Ces derniers préfèrent concentrer leur approvisionnement à leurs stricts besoins pour assurer leurs marchés des PGC. « Nous ne voulons pas servir de variable d'ajustement, prévient Thierry Roquefeuille, secrétaire général de la FNPL. C'est aux transformateurs de faire des efforts. Un rapport a d'ailleurs pointé du doigt leur manque de compétitivité. » La FNPL souhaite aussi que ces investissements se décident au niveau de la filière. « Les entreprises ne doivent pas construire une tour chacune de son côté au risque de ne pas réussir à saturer leurs outils. »
Selon le rapport d'un cabinet d'étude, des charges supplémentaires d'un montant 20 €/1 000 l (sur 70,95 €, voir encadré) devraient être déduites pour supporter ces investissements.
Les coops risquent de calculer leurs propres coûts
Le rapport indique aussi que les cotations ne traduisent pas assez la réalité du marché de la poudre. Elles reflètent davantage le prix d'il y a trois mois. Il en résulte un décalage entre ce qu'encaissent les transformateurs et la cotation du moment.
« À cause de l'offre potentielle de lait supplémentaire après 2015, nous pensons que ce débat concerne la filière, et non les entreprises individuellement. Si le calcul ne prend pas en compte ces nouveaux éléments, les coopératives risquent de calculer elles-mêmes leurs coûts d'investissement », alerte Christèle Josse.
Rappelons que l'indicateur de valorisation beurre-poudre sert au calcul du prix B ainsi qu'aux tranches de flexibilité. Concernant le prix de base (indicateur F1), seule la valorisation des produits industriels est prise en compte, et non les charges.
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