Ses besoins croissants « boostent » ses importations. Des perspectives industrielles s'ouvrent en France.
Le marché mondial des produits laitiers, qui représente 6 % de la production mondiale pour 46 Mt de lait, tire les cours du beurre et de la poudre. Au premier rang des importateurs : la Chine. Elle absorbe 9 % des échanges mondiaux. Ses importations de poudre de lait entier ont augmenté de 84 % l'an passé et de 54 % sur les cinq premiers mois de 2011. Sa collecte nationale de 45 Mt de lait ne suffit pas à répondre à ses besoins croissants. Ce n'est pas l'unique raison.
Partenariats en lait infantile
La crise de la mélamine en 2008 a détourné les familles chinoises des poudres infantiles nationales et les opérateurs recherchent des partenariats avec des industriels ouest-européens. En France, Isigny-Sainte-Mère (Calvados) montre la voie. La coopérative, qui en produit 18 000 t/an et vise 25 000 t en 2013, a évoqué pour la première fois cette destination dans ses comptes 2009. Elle remplit un contrat de 1 000 à 2 000 t/an, tout en restant discrète sur son client et la durée du contrat. Un deuxième a débuté cette année avec Shanghai Chenguan Dairy et porte sur 3 000 t d'ici à 2013. Son laboratoire d'analyses dédié à ce produit et son savoir-faire de plus de trente ans rassurent les Chinois. « Il nous a fallu deux ans pour conclure le deuxième contrat. Ce sont des clients exigeants. » Est-ce pour cette raison que Sodiaal n'a pas finalisé son projet de partenariat avec Synutra ? Ce dernier investirait à Carhaix (Finistère) 65 à 80 M€ pour 60 000 t/an de poudre de laits entier et infantile. Sodiaal fournirait 300 Ml de lait et le lactosérum. Selon Le Télégramme de Brest, en juin, le souhait du groupe de mettre un pied en Chine en contrepartie compliquerait les négociations. Ce vaste marché intéresse aussi les fromagers. « Nous travaillons à ce que les Chinois mangent du camembert Président », assure Lactalis.
CLAIRE HUE
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
« Mieux vaut bien négocier la future Pac que craindre l’accord avec le Mercosur »