Sodiaal et Laïta n'appliquent pas la même stratégie

Chez Laïta, tous les litrages collectés sont d'abord payés au prix A. Ce n'est qu'en fin de campagne que le volume B démarre.© CLAUDIUS THIRIET
Chez Laïta, tous les litrages collectés sont d'abord payés au prix A. Ce n'est qu'en fin de campagne que le volume B démarre.© CLAUDIUS THIRIET (©)

Contrairement à Laïta, Sodiaal rogne sur la référence laitière historique de ses producteurs pour calculer le volume A puis le divise sur douze mois.

À ce jour, Sodiaal et Laïta sont les seules coopératives à adopter le dispositif de volume et prix différenciés sur la campagne en cours.

Dans le détail, elles le déclinent chacune à sa manière. Pour la première, le volume A se limite à 96 % de la référence détenue au 31 mars 2011. Pour les campagnes suivantes, ce pourcentage sera dégressif pour atteindre 85 % en 2015. « Ce schéma devra être validé chaque année par notre conseil d'administration », complète Frédéric Chausson de Sodiaal. En contrepartie, la flexibilité baisse et passe de cinq à quatre tranches sur cette campagne. Elle sera progressivement supprimée à la fin des quotas. Grâce à ce système, le prix A se trouve moins exposé à la volatilité des cours des produits industriels. « Sodiaal, qui collecte en zones de déprise, protège aussi davantage ses producteurs en sous-réalisation », analyse Christèle Josse, directrice de la FNCL.

Le prix B ne peut pas être supérieur au A chez Laïta

Laïta n'a pas opté pour cette stratégie. Le volume A correspond à la totalité de la référence au 31 mars 2011. « Nous avons proposé à nos adhérents de soustraire toutes les augmentations européennes depuis 2005, soit 6 % du quota, mais ils ont refusé », ajoute Pierre Demerlé, de Laïta. Autre différence significative : la gestion du volume A. Sodiaal décide de le diviser sur douze mois. Les producteurs sont payés au prix A si leurs litrages mensuels sont inférieurs à 8 % de leur référence (96 % sur 12 mois). En cas de mauvaise conjoncture des produits industriels, ceux qui pratiquent des vêlages groupés peuvent donc être pénalisés. « Chaque éleveur a tout de même la possibilité de faire varier ces volumes mensuels de plus ou moins 20 %, souligne Frédéric Chausson. Pour cela, il doit se connecter à notre système ASPA pour déclarer ses livraisons avant le début de chaque trimestre. » À noter que sur les mois d'été, le volume A n'est pas plafonné. Chez Laïta, la totalité des litrages produits sont d'abord payés en A. Ce n'est qu'en fin de campagne que le volume B démarre (attributions de quota, allocations provisoires…). « Ce système sera plus facile à gérer, indique Pierre Demerlé. Mais pour ne pas pénaliser les éleveurs qui auront anticipé plusieurs mois à l'avance la production de ce lait, il sera payé selon l'indice beurre-poudre publié par le Cniel sur les quatre derniers mois. » La coop a également plafonné son prix qui ne dépassera pas celui du A. Chez Sodiaal, le prix B est payé selon ce même indice mais calculé au mois le mois.

NICOLAS LOUIS

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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