Henri Brichart, président de la FNPL, toujours opposé à l'ouverture de l'interprofession aux autres syndicats.
L e Cniel doit rester un lieu où on met de côté les divergences pour construire et porter ensemble un projet. C'est la raison pour laquelle je reste opposé à l'ouverture de l'interprofession à d'autres syndicats. » À Aurillac, Henri Brichart ne pouvait pas être plus clair. L'occupation de la Maison du lait pendant plus d'un mois, en septembre dernier, par la Confédération paysanne n'aurait pas fait fléchir le président de la FNPL. Mais après avoir fermé la grande porte, Henri Brichart en ouvre une petite en proposant aux deux autres familles de l'interprofession (FNIL et FNCL) l'ouverture des assemblées générales du Cniel aux syndicats représentatifs que sont la Confédération paysanne et l'OPL « afin de donner encore davantage de visibilité à nos actions ».
Interrogé sur cette invitation, André Bouchut, secrétaire national de la Confédération paysanne, s'étonne d'abord de l'apprendre par voie de presse : « La méthode est un peu cavalière », mais reconnaît que c'est une première reconnaissance. « En nous proposant d'être présents aux AG du Cniel il reconnaît que nous avons quelque chose à dire et des éléments de réflexion à apporter. Alors, pourquoi ne pas échanger tout le reste de l'année et sans avoir à être invité dans cette structure que l'ensemble des producteurs financent ? Notre position reste la même : on ne dialoguera pas longtemps si notre demande de participation au Cniel n'aboutit pas. Et cette ouverture vaut-elle aussi pour les Criel ? »
Même attitude de la part de Daniel Condat, président de l'OPL : « Je n'ai pas l'habitude de refuser le dialogue, mais participer aux AG ne nous donne pas de pouvoir de décision. N'est-ce pas une façon de jouer la montre avant l'ouverture inéluctable de l'interprofession dans la conjoncture actuelle où les transformateurs se moquent de nous ? » Et que dit M. Brichart de l'Apli ? Sa représentation sur le terrain ne peut pas être passée sous silence.
DOMINIQUE GRÉMY
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou