Lactalis a jeté son dévolu sur l'Italien Parmalat tandis que l'Américain General Mills a été préféré pour la reprise de Yoplait. La bataille est rude pour conforter les places de leaders mondiaux.
Cela bouge dans le monde laitier. Les géants cherchent à grossir encore, comme si les premières places du podium laitier mondial devaient être conquises d'urgence. Il est vrai que la volatilité des prix, comme l'appétit grandissant des entreprises et des consommateurs chinois, poussent dans cette direction.
Devenir numéro un mondial du lait de consommation
Cette volonté de croissance est manifeste chez Lactalis depuis déjà quelques années. Souvenez-vous, il y a un an, il se positionnait en leader sur le marché espagnol en reprenant Puleva. Depuis, Entremont lui a échappé au profit de Sodiaal. Ce même Sodiaal qui lui a préféré l'Américain General Mills pour acquérir la moitié de Yoplait. Mais Lactalis a trouvé une nouvelle opportunité et a acheté, en une semaine, 29 % des parts de Parmalat. Déjà en 2006, le Lavallois avait accru sa présence en Italie en reprenant Galbani. « Notre développement international est axé sur la reprise de structures locales fortes », explique Michel Nalet, le porte-parole du groupe. Parmalat réalise 1 md€ de chiffre d'affaires en Italie sur un total de 4 md€. Avec cette prise de participation, Lactalis se donne le moyen de prendre la place de leader mondial du lait de consommation.
Mais cette montée en puissance surprise, qui survient après d'autres acquisitions françaises en Italie dans divers secteurs industriels, fait grincer des dents de l'autre côté des Alpes. Lactalis a proposé de s'allier à un partenaire italien pour rassurer, tout en précisant que le centre de décision de l'entreprise restera en Italie. L'industriel attend l'assemblée générale de Parmalat, qui devrait se tenir le 14 avril, pour prendre effectivement les rênes de l'entreprise. Mais le gouvernement italien s'en mêle et la date pourrait être repoussée.
PASCALE LE CANN
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
« Mieux vaut bien négocier la future Pac que craindre l’accord avec le Mercosur »