MUH part dans la poudre et le beurre

Milch-Union Hocheifel (MUH) a choisi de rester indépendante. En même temps qu'elle arrêtait ses discussions pour un éventuel rapprochement avec son voisin Hochwald, l'entreprise spécialisée dans les produits UHT a annoncé son intention d'investir plus de 60 M€ sur trois ans sur son site de Pronsfeld, dans le Palatinat. Elle va y construire une beurrerie et une tour de séchage. Officiellement, leurs tailles « ne sont pas encore arrêtées » alors que le chantier doit débuter cet été. Dans les deux cas, l'idée est de ne pas produire pour l'intervention. La poudre répondra aux exigences de l'alimentation infantile et sera écoulée auprès de « partenaires » avec lesquels les pourparlers sont en cours. Le beurre sera décliné en une gamme complète comprenant des beurres spéciaux. Un audit a incité la MUH à se lancer dans cette voie « prometteuse » qui réclame des investissements industriels et commerciaux moins lourds qu'un positionnement sur le marché des fromages. La MUH transforme un peu plus de 1,1 milliard de litres chaque année. Elle a basé son projet sur une augmentation de 4 % par an de sa collecte. Cette moyenne reste en deçà des 6 % de croissance annuelle enregistrée sur dix ans et des 8 % en 2010. L'entreprise pense que le potentiel d'augmentation de livraison de ses membres est loin d'être épuisé. La région connaît une dynamique laitière qui conduit à des cessations d'une part, à des agrandissements d'autre part. Les premières stabulations de 400 places sont déjà en service. Elles ont souvent investi de concert dans les énergies renouvelables (méthanisation, photovoltaïque, éolien). L'apporteur moyen de la MUH livre 450 000 l de lait par an, mais « peut-être 700 000 ou 800 000 l à terme », avance l'entreprise. En 2010, elle a payé le litre à 35/37 environ 30 cents.