Le 1er avril prochain, trente-cinq exploitations du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort seront le bec dans l'eau, sans laiterie attitrée.
C'est l'épilogue devenu banal de producteurs sous contrat annuel. Ceux-là sont trente-cinq du Sundgau. En vingt ans, ils sont passés dans trois laiteries depuis que leur privé historique, Schmitlin, a cessé de transformer pour devenir simple collecteur. D'abord sept ans chez Alsace Lait, puis dans une seconde coop, la Centrale laitière de Belfort, jusqu'à ce qu'en proie à des difficultés, elle leur propose de devenir coopérateur. Cela dans le cadre de la reprise de leur site par les Lorrains de Blamont et l'ULPL. On est en 2003, les « Schmitlin » refusent et créent l'APLS (Association des producteurs de lait du Sundgau). Leurs 11 Ml de lait trouvent preneur à 150 km, chez Mullin (Doubs), avec un contrat de trois ans, ramené à deux ans en 2007, puis à un an.
Cinq laiteries contactées en vain
Quand en octobre dernier, dans le délai prévu, ce privé dénonce le contrat qui s'achève le 31 décembre, l'ALPS n'est pas surprise. Elle s'attend à renégocier. Douche froide, la laiterie qui est en train de reprendre 4 Ml des « Danone » de la Basse Vingeanne (Côted'Or), annonce son intention de cesser tout achat au 1er avril 2010. Depuis, l'APLS a démarché une coop allemande, mais aussi Senoble, Sodiaal, l'Ermitage et Alsace Lait. En vain. Seule Alsace Lait pourrait être intéressée, mais pas au 1er avril. Elle a ses contrats en cours (30 à 40 Ml). Les 150 km qui séparent le Sundgau de son site du Bas-Rhin la font aussi réfléchir. Pour le moins, les « APLS » devront devenir coopérateurs, ce que certains sembleraient prêts à accepter.
Seule issue concrète aujourd'hui si l'APLS subsiste : le spot… un métier où elle a tout à découvrir
JEAN-MICHEL VOCORET
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