Les ventes des AOC fromagères bas-normandes s'effritent. Avec 2 641 t en 2009, l'appellation pont-l'évêque a enregistré une baisse de ses ventes de 9,9 %, celle du livarot de 6,8 % (1 122 t), tandis que le camembert de Normandie se stabilise à 4 464 t (+ 4,3 %). La guerre du camembert au lait cru avait entraîné une chute de deux tiers de ses volumes en deux ans, consécutive au désengagement de Lactalis et Isigny Sainte-Mère. Ce conflit a eu aussi des conséquences sur l'amont. L'an passé, une partie des éleveurs n'a pas renouvelé son engagement, exigé après la parution du nouveau décret pour chacune des trois AOC. Ils sont désormais 700 contre 1 200 avant la bataille. « C'est plus que nous n'espérions, temporise Benoît Duval, président de l'Union des producteurs AOC bas-normands. La crise 2009 a confirmé que l'AOC est vecteur de valeur ajoutée. » Seulement, leur nombre est aujourd'hui trop élevé par rapport au besoin du marché. « Nous souffrons d'un manque de lisibilité auprès des consommateurs. »
Une enquête auprès de 600 consommateurs normands, plus avertis que d'autres sur les produits normands, montre qu'ils sont sensibles à la mention « Normandie » sur les emballages de camembert, sans faire la distinction entre l'AOC et le fromage conventionnel.
Confusion sur la mention « Normandie »
« La référence à la Normandie est a priori interdite en dehors de l'AOC qui, elle, assure de façon certaine le lien au terroir. Il faut définitivement éclaircir ce point », lance Patrick Mercier, président de l'AOC camembert de Normandie. En attendant, les cinq AOC laitières normandes ont décidé de se retrousser les manches. Elles vont lancer ensemble une campagne de promotion.
CLAIRE HUE
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