Le 21 septembre, Gènes Diffusion (GD) et Origenplus ont officialisé la signature d'un pacte d'association. Les deuxième et troisième groupes génétiques français posent ainsi les fondements d'une alliance partielle de leurs activités bovines, dont le périmètre représente désormais plus de 2 millions d'IAT (inséminations artificielles totales) sur les trois races principales que sont la holstein, la normande, et la charolaise, ainsi qu'un million de doses commercialisées à l'international. « Face à la diminution du nombre d'élevages, nous devons nous préparer à une augmentation forte de la concurrence dans un marché génétique dont la valeur va régresser, explique François Desmons, directeur de GD. Ce rapprochement vise donc à réaliser des économies d'échelle sur le coût des schémas de sélection avec, bien sûr, une incidence sur le coût des doses pour nos adhérents. »
À travers ce rapprochement avec l'entreprise normande, Gènes Diffusion s'implante davantage dans le Grand Ouest.
Concernant la race normande, une nouvelle entreprise de sélection sera créée : Origen Normande qui se substituera aux programmes spécifiques des deux groupes.
Devenir leader dans le berceau de la normande
« Notre ambition est de créer un pôle leader en ciblant principalement le berceau de la race et son pourtour », explique Aurélien Michel, directeur d'Origenplus.
Le centre de génotypage GD doit aussi permettre de développer de nouveaux index, à commencer par la santé du pied, et de renforcer l'implantation de la race à l'international, notamment en Amérique du Sud où la demande est croissante pour des croisements sur des races laitières spécialisées ou locales.
En race charolaise et holstein, Origenplus adhère au schéma GD. Si pour la première, le rapprochement doit conforter la position de leader du groupe, en race holstein, il s'agit de constituer un pôle alternatif face à la concurrence. Et pour élargir sa base, le groupe compte s'appuyer aussi sur le e-commerce (voir page 58).
JÉROME PEZON
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