Une ristourne de 12 €/1 000 l pour 2015

Si le chiffre d'affaires d'Even recule légèrement à 2,2 milliards d'euros, la santé financière de la coopérative résiste. « La valeur vient de l'innovation », affirment ses dirigeants. Une conviction qui la conduit à investir dans les usines de sa filiale Laïta, au rythme de 50 millions d'euros par an en moyenne depuis 2012. Il s'agit d'améliorer la qualité mais également la technologie des produits. Poudre de yaourt, laits infantiles, boissons pour la nutrition clinique... Autant de spécialités conçues pour booster la valorisation.

Anticiper la demande environnementale

Avec une collecte en hausse de 2,4 % en 2015 (1,5 mdl), Laïta doit aussi développer ses capacités industrielles. En 2016, une usine sera construite à Créhen (Côtes-d'Armor) pour fabriquer des poudres destinées à l'export (30 000 t). Cette stratégie s'avère payante et permet aux membres de Laïta de verser des ristournes. Le montant dépend du retour de résultat lié à l'apport de capital lors de la création de Laïta. Les adhérents d'Even toucheront 12 €/1 000 l sur les livraisons de 2015. Ce sera 6 € pour ceux de Terrena. Triskalia validera le montant à la fin du mois de juin.

Dans ce contexte difficile, Even imagine d'autres formes de soutien. Les jeunes installés perçoivent un bonus de 5 €/1 000 l durant cinq ans. Les éleveurs qui le souhaitent peuvent bénéficier d'un prêt à hauteur de 10 €/1 000 l au taux de 2 % (1 % pour les jeunes), remboursable à partir d'août 2017.

Enfin, les coopératives de Laïta s'engagent dans le volet environnement d'Agriconfiance. Il s'agit d'abord de réaliser un état des lieux de l'empreinte environnementale des exploitations. Les 250 audits déjà effectués chez Even montrent qu'elles se placent très bien, notamment grâce à une saison de pâturage de 205 jours. « Nous entendons faire de l'environnement un levier de compétitivité pour notre développement international. »