FranceAgriMer prévoit un petit rebond de l’utilisation de céréales par le secteur de la fabrication d’aliments du bétail (FAB) sur 2024/25. La répartition des différentes céréales peut encore évoluer, avec une hausse possible des incorporations de maïs par rapport aux prévisions.
FranceAgriMer estime à environ 9,3 Mt l’utilisation des céréales françaises par les fabricants d’aliments du bétail (FAB) sur la campagne de commercialisation 2024/25, en hausse par rapport aux deux campagnes précédentes.
Lors de son point presse du 15 janvier sur les marchés céréaliers, l’établissement a détaillé ses estimations des incorporations de blé tendre, maïs et orge par ce secteur.
Il continue d’anticiper à 4,4 Mt le volume de blé tendre utilisé en FAB sur 2024/25, soit environ 19 % de la collecte.
Il a réévalué à 1,1 Mt le volume d’orge qui sera dévolu à la FAB (13 % de la collecte), soit une baisse de 50 000 t par rapport à l’estimation du mois dernier. Le volume de maïs dirigé vers la FAB est aussi révisé en baisse de 50 000 t d’un mois sur l’autre, à 3,15 Mt (26 % de la collecte).
Ces ajustements font suite à des échanges avec les experts du Snia (Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale), qui décrivent une hausse de 0,5 à 1 % des incorporations de céréales en FAB par rapport à la campagne précédente.
« Sur nos prévisions, on était plutôt aux alentours de 3 %. Donc pour suivre cette tendance du Snia, on a décidé de baisser l’orge et le maïs », précise Habasse Diagouraga, chargé d’études économiques sur les céréales chez FranceAgrimer.
Sur les 19,5 Mt de matières premières agricoles utilisées en FAB cette campagne, 9,3 Mt devraient donc être des céréales, mais « tout peut encore changer sur la répartition ».
« Le retard de collecte du maïs joue beaucoup. On a baissé le maïs et on est restés stables sur le blé tendre car il reste plus compétitif, mais le switch sur le maïs pourrait se faire vers la fin de campagne », souligne Habasse Diagouraga.
L’estimation de l’utilisation du maïs en FAB pourrait donc rebondir, à moins que la problématique « mycotoxines » s’invite dans l’équation. Là-dessus, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé « grandes cultures » de FranceAgrimer, se veut rassurant.
« On est encore à mi-parcours dans les analyses, explique-t-il. On voit bien une augmentation des mycotoxines par rapport aux autres années, il y a un impact de la météo de cet automne et des récoltes tardives et humides ». Mais « rien de dramatique » : « on reste globalement sous les seuils réglementaires ».
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