Dans le bassin charolais, Matthieu Javelle dénote. Avec un troupeau de 55 Blondes, l'agriculteur cherche à « engraisser autrement ses "vaches de céréaliers" ». En 2022, la hausse du prix des intrants l'a conduit à s'interroger sur sa ration d'engraissement. « J'étais sur une finition sèche, avec 13 kg d'aliment par jour » explique l'éleveur, également conseiller chez Bovin Croissance.
« En 2022, je me suis retrouvé avec de très bons enrubannages que je n'allais pas totalement valoriser sur le troupeau des mères, alors je me suis dit qu'il y avait quelque chose à tenter ». D'une ration composée de 2 kg de paille, 7,5 kg d'orge, 2 kg de pulpe de betterave et 3,4 kg de tourteau (35 %), l'agriculteur a réduit drastiquement les apports en pulpe et tourteau en ajoutant 8 kg de luzerne à l'auge.
Une ration à 3,14 € par jour
Un pari gagnant, qui a fait chuter le coût de la ration de 3,95 € par jour, à 3,14 € alors même que les marchés des matières premières étaient à la hausse. La durée d'engraissement s'est trouvée inchangée, et l'éleveur a même bénéficié d'une meilleure conformation des Blondes. « Je n'allais pas au potentiel de ma ration sèche, estime Matthieu. « J'avais des vaches qui se mettaient en acidose, quelques problèmes de pattes... » De 560 kg de carcasse avec la ration initale, l'éleveur est passé à 590 kg sur la campagne 2022-23, et la plupart des vaches ont été valorisées avec une note de conformation de 3.
Pour l'éleveur, l'engraissement en vaut la peine. « J'estime une marge de 800 € par vache finie, par rapport au prix que je pourrais en tirer en maigre dans mon secteur » poursuit l'éleveur de Saône-et-Loire. « J'ai un système simple en terme de mécanisation. Je déroule la luzerne, j'ajoute le concentré... Ca demande peu de mécanisation ». Mais il l'admet, la qualité des fourrages récoltés est un élément central pour la réussite de la finition.
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