La convention annuelle de la section Nutrition animale de la Coopération agricole, les 8 et 9 novembre, a fourni l’occasion aux fabricants d’aliments d’échanger sur la question de la décarbonation de l’élevage. David Saelens, président de la section, a ainsi évoqué l’objectif de 20 % de baisse des émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation des animaux d’élevage d’ici 2028. « Réduire les impacts de l’élevage sans baisser son rendement et sa productivité est possible. L’alimentation, poste essentiel du coût de revient des produits animaux mais également de son impact carbone, est un facteur clé pour répondre aux enjeux de décarbonation de l’élevage et contribuer à des productions animales durables et nourricières », explique-t-il.
« Les travaux d’ores et déjà engagés nous laissent sereinement prévoir une baisse de 15 % de l’impact carbone de notre secteur d’activité, et par là de l’alimentation des élevages, à horizon cinq ans », ajoute-t-il, notamment grâce à l’engagement des coopératives vers un approvisionnement en soja 100 % déforestant. Pour aller au-delà, « des ruptures technologiques » seront nécessaires, estime le président de la Coopération Nutrition animale, ainsi que des investissements soutenus par les pouvoirs publics.
Parmi les différents leviers d’action évoqués figurent la relocalisation d’une partie des approvisionnements en protéines végétales, et la réduction de la dépendance de l’élevage vis-à-vis des approvisionnements en additifs, ce qui implique de relocaliser des moyens de production dans des conditions compétitives.
En parallèle, les coopératives de nutrition animales alertent sur l’importance de rétablir « une juste concurrence », notamment au niveau des importations ukrainiennes de volailles et de céréales, et par le développement de mesures miroir « afin que les produits que nous importons dans l’Union européenne répondent aux mêmes exigences que nos propres productions », insiste David Saelens.
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