L'accent mis ces dernières années sur des taureaux à fort potentiel laitier paye. Revers de la médaille, nous rencontrons sur les fraîches vêlées de plus en plus de soucis métaboliques. La reproduction des animaux est aussi devenue très problématique. Comment réagir ?
Votre situation est un cas d'école. Si le déficit énergétique est inévitable, il est nécessaire de maîtriser son intensité et sa durée, au risque de rencontrer des problèmes de métabolisme dans votre troupeau (acétonémies), sanitaires (métrites) et de reproduction. En effet, plus le déficit sera intense et durable, plus le délai de mise à la reproduction sera long et la fertilité réduite. Pour estimer l'importance de ce déficit, il est nécessaire de réaliser des notations d'état corporel avant le vêlage et soixante à quatre-vingt-dix jours post-partum. Une perte de plus de un point et demi traduit un déficit important. Le TP en début de lactation est également un bon prédicteur. Un TP inférieur à 28 en prim'holstein est le signe d'une perte importante. Pour limiter au mieux ce déficit énergétique, il convient de connaître les principaux facteurs qui vont l'influencer et adapter ses pratiques.
- LE POTENTIEL LAITIER, difficile à corriger à court terme : les vaches à fort potentiel laitier (index lait élevé) maigrissent davantage que des animaux à plus faible potentiel... en lien avec leurs niveaux génétiques. Il n'est donc pas possible, à court terme, d'avoir une influence sur ce point.
- L'ÉTAT AU VÊLAGE, un levier important : plus la vache laitière a un état corporel élevé au vêlage, plus elle va maigrir, et c'est un point sur lequel on peut jouer... Maîtriser la reprise d'état en fin de lactation et au tarissement est important. Attention aux rations qui sont trop riches en fin de lactation, notamment pour des animaux à fécondation tardive (supérieure à deux cents jours), l'objectif étant d'obtenir une note d'état de 3 au vêlage.
- L'APPORT SUPPLÉMENTAIRE DE CONCENTRÉS, un effet limité : augmenter les apports de concentrés permet de limiter la perte d'état, mais pas de façon importante car l'énergie supplémentaire apportée par le concentré sert principalement à faire plus de lait... Attention au risque d'acidose en distribuant trop de concentrés au risque d'observer un effet inverse à celui désiré.
- LE RESPECT DES GRANDES RÈGLES ALIMENTAIRES : la bonne valorisation de la ration permettra de limiter le déficit énergétique par le respect des équilibres alimentaires (énergie-azote-fibre) et la gestion des transitions, notamment entre le vêlage et le début de lactation. Cette période de trois semaines a pour but de préparer le rumen à valoriser la ration de lactation, et à limiter les risques métaboliques (acidose, fièvre de lait) et sanitaires (non-délivrance, métrites...). Ces derniers peuvent restreindre l'ingestion en début de lactation et donc augmenter le déficit énergétique.
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