
A une semaine de son Assemblée générale à Nantes, la Fnpl attend de Stéphane Le Foll l’organisation d’une table ronde entre tous les acteurs de la filière pour négocier la répercussion de la hausse des charges des éleveurs dans le prix du lait.
La Fnpl tiendra son Assemblée générale annuelle à Nantes, les 20 et 21 mars prochains, dans un contexte particulièrement tendu pour les producteurs de lait. Depuis de nombreux mois, ces derniers ont vu leurs charges grimper en flèche sans que cette hausse ne soit répercutée sur le prix du lait.
Pour Thierry Roquefeuil, le président de la branche laitière de la Fnsea, la répercussion des charges, notamment les coûts alimentaires très pesants depuis de nombreux mois à cause de l’envolée du prix des céréales, sur le prix du litre de lait est de plus en plus urgente. « Pour 2013, les éleveurs ont besoin d’un prix moyen de 340 €/1.000 l. Ce serait le minimum. Or les éleveurs ont plutôt constaté un prix de l’ordre de 300 €/1.000 l ce premier trimestre. »
Prise en compte législative de l’évolution des charges dans la fixation des prix
« On est toujours dans le timing des annonces. Or nous voulons du concret », insiste Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la Fnpl. Le syndicat demande ainsi au ministre de l’Agriculture la tenue d’une table-ronde sous son égide, réunissant tous les acteurs de la filière laitière, pour négocier la prise en compte de l’évolution des coûts de production dans la fixation des prix, et ce, dans le cadre d’une modification des dispositions de la loi de modernisation de l’économie, votée en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour mettre fin, notamment, aux marges arrières.
En l’absence de clause intégrant la notion de coûts de production, tant dans la Lme que dans les contrats laitiers, certaines laiteries, comme Bongrain ou Triskalia, ont annoncé qu’elles consentiraient des avances de trésorerie pour leurs producteurs de lait. « Mais ça reste du bricolage », selon Thierry Roquefeuil.
La veille de l'ouverture du salon de l'Agriculture, Thierry Roquefeuil avait écrit au chef de l'Etat pour lui demander « de passer aux actes ».
La Fnpl optimiste
Le ministère de l’Agriculture avait déjà organisé une table-ronde fin 2012, réunissant les acteurs de la filière laitière. Mais cette dernière n’avait débouché sur aucune mesure concrète quant à la revalorisation du prix payé aux producteurs.
Depuis, la prise de conscience, tant des enseignes de la distribution que du Gouvernement, apparaît plus évidente. Système U, par la voix de son président Serge Papin, mais aussi Leclerc, paraissent plus enclins à payer le lait plus cher à leurs fournisseurs.
Et au sein du Gouvernement, Stéphane Le Foll, Guillaume Garot, Pierre Moscovici et Benoît Hamon semblent sur la même longueur d’onde. En témoigne la présentation en Conseil des ministres fin février dernier, d’un « plan de relance exceptionnel pour l’élevage ». Dans ce cadre, le projet de loi relatif à la consommation prévoira « des mécanismes de révision des contrats lorsque la valeur de certains indicateurs définis par les parties est franchie, par exemple le prix des matières premières ». Ces ajustements de la Lme seront présentés en juin prochain.
En tout cas, la Lme et, plus récemment la Lma, avec la mise en place obligatoire de la contractualisation entre les producteurs et leurs collecteurs et l’instauration des OP, ont profondément changé le cadre des négociations au sein de la filière laitière. Un cadre où le Cniel, l’interprofession laitière, ne peut plus remplir les mêmes missions. « L’enjeu premier de l’interprofession aujourd’hui, c’est de s’assurer que le marché intérieur fonctionne bien », explique le président de la Fnpl. L’interprofession doit continuer à servir d’appui aux OP pour négocier le prix du lait avec les laiteries.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026