Cournon (France), 2 oct 2014 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture a annoncé jeudi, au sommet de l'élevage en Auvergne, la levée des tests de dépistage de l'Esb, ou maladie de la vache folle, sur les animaux nés depuis 2002, considérés par la filière comme un frein à l'exportation.
Interpellé dans les travées par les éleveurs inquiets face à l'effondrement des cours de la viande, le ministre a fait valoir que cette question n'était pas de son seul ressort. En revanche, il a voulu rassurer sur un des sujets de friction majeurs du moment, en promettant de « se battre » auprès de la Commission européenne pour obtenir un aménagement du réglement sur les nitrates dans l'eau, qui soulèvent la colère des professionnels en particulier dans le Massif Central.
« Nous mettons fin aux tests Esb pour les bovins nés après le 1er janvier 2002. La décision a été arbitrée hier », a déclaré Stéphane Le Foll dans les travées du Sommet de Cournon, près de Clermont-Ferrand.
Selon son entourage, l'arrêté ministériel sera publié « dans les prochains jours ». « C'est un gain de compétitivité pour la filière et une preuve que nous pourrons donner, à l'international, de la situation sanitaire de notre pays », a fait valoir le ministre.
Le dépistage de l'encéphalite spongiforme bovine ou maladie de la vache folle avait été rendu obligatoire en 2001, en pleine épidémie. Resté en partie en vigueur, en fonction de l'âge des bovins, il contraint à retenir les carcasses 24 heures après abattage, le temps d'obtenir les résultats des analyses. Selon la filière, il agit surtout comme un repoussoir sur de nombreux marchés extérieurs, notamment chinois.
Concernant la dernière réglementation sur les nitrates, dégagés par les engrais azotés et les effluents d'élevage, un dernier découpage des zones à risque ajoute près de 4.000 communes et 63.000 exploitations supplémentaires à la liste de celles en infraction. Jeudi le ministre a promis de ne pas en rester là. « Une nouvelle commission (européenne) va arriver : on va renégocier », a promis le ministre qui entend revoir notamment les conditions de stockage des effluents d'élevage, coûteuses et contestées par les éleveurs. « Je vais me battre avec la Commission sur le stockage et l'épandage » que l'Europe a interdits dans les prairies en pente supérieure à 10 %, a-t-il assuré. Par ailleurs, une consultation vient d'être lancée par les préfets de bassin, à la demande du gouvernement, qui « doit permettre de faire remonter des propositions qui seront expertisées et défendues auprès de la Commission européenne pour un zonage qui doit être finalisé d'ici la fin de l'année », a-t-il rappelé.
Dans un entretien au quotidien La Montagne, le ministre rappelle le contentieux en cours avec Bruxelles et un arrêt de la Cour européenne de justice en juin 2013. Le sujet « mérite un débat scientifique. On le mènera » affirme-t-il en assurant « travailler aussi sur les obligations (faites aux éleveurs) afin qu'elles ne représentent pas des investissements démesurés ».
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