Paris, 22 juil 2015 (AFP) - Voici les premières réactions politiques aux annonces faites mercredi par le gouvernement en faveur des éleveurs.
François Fillon, ancien Premier ministre « Les Républicains »
« Si l'on ne peut que se réjouir des mesures de report d'échéances dont l'utilité n'est pas contestable, force est de constater qu'elles n'auront aucun effet sur la dimension structurelle de la crise agricole. S'agissant du soutien des cours et des prix, le plan gouvernemental se réduit à une collection de vœux pieux. Le gouvernement reste muet sur la question pourtant décisive de la répartition des marges entre les trois composantes des filières que sont les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. Rien n'est proposé non plus pour améliorer les performances des filières d'élevage à l'exportation alors même que l'embargo russe a contribué à fragiliser encore plusieurs de ces filières. » (communiqué)
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux d'Europe Ecologie-Les Verts :
« Le rôle des pouvoirs publics n'est pas de céder à toutes les mobilisations corporatistes en promettant de nouveaux allègements fiscaux ou en rejetant la faute sur le loup qu'il faudrait déprotéger. L'Etat et les collectivités doivent s'orienter vers la relocalisation de l'alimentation et aider ces éleveurs à changer de développement et de modèle agricole et à produire autrement (...). Quoi qu'il en soit, le plan de redressement proposé par le ministre de l'Agriculture n'est pas à la hauteur des enjeux. » (communiqué)
Bruno Retailleau, président du groupe « Les Républicains » au Sénat, sénateur de la Vendée :
« Le plan du gouvernement est très insuffisant. D'abord parce que contrairement à une présentation avantageuse, il n'y a pas véritablement de restructuration de la dette et ce ne sont pas les 600 millions d'euros, comme annoncé, qui vont aider l'agriculture. Sur ces 600 millions d'euros, 500 millions ne sont que des reports de charges et d'impôts. Ensuite, parce que ce "plan" ne règle en rien le problème de fond qui est celui de la compétitivité de nos entreprises agricoles (...) La solution du Premier ministre est une solution partielle de court terme, une solution de colmatage. » (communiqué)
Front national
« Aujourd'hui, Stéphane Le Foll, comble de l'originalité, annonce un énième plan d'urgence et les millions d'euros censés le financer. Les éleveurs qui se battent en ce moment pour leur survie ne sont pas dupes : il n'y a rien à attendre de ce plan de communication qui prétend désendetter les exploitations en... étalant leurs dettes et leurs prélèvements sociaux. Quant aux vraies solutions, il n'en est pas question puisqu'elles déplaisent à Bruxelles. Il ne faut pas compter sur M. Le Foll pour attaquer le dumping des entreprises allemandes et espagnoles qui utilisent la directive détachement des travailleurs pour écraser les coûts salariaux. Ni pour imposer l'étiquetage obligatoire de l'origine des produits, ni pour favoriser les produits français dans les collectivités françaises financées par les impôts des Français. Et encore moins pour remettre en cause les sanctions prises contre la Russie qui ont déclenché la mise en place de l'embargo contre les produits agricoles de l'UE... » (communiqué)
Didier Guillaume, patron des sénateurs PS
« L'annonce d'une restructuration de la dette et de mesures pour alléger les charges des éleveurs était attendue sur le terrain. C'est un acte fort envers les éleveurs, pour qu'aucun ne soit laissé de côté, notamment les jeunes. Le soutien à l'élevage doit être durable, notamment par la promotion de la viande française à l'export et l'augmentation des prix à un niveau juste, respectueux du travail des producteurs » (communiqué)
François Zocchetto, patron des sénateurs UDI-UC
« Les 600 millions d'euros débloqués par l'État vont donner une bouffée d'oxygène. Mais face à une crise profonde et à l'angoisse des agriculteurs, ce plan n'est pas à la hauteur des enjeux : nous ne pouvons pas laisser le monde agricole sous respirateur artificiel (...) Le monde agricole souffre des mêmes maux que les entreprises : les coûts de production sont trop élevés parce que les entreprises supportent le coût des charges sociales. Nous devons réformer en profondeur notre système de protection sociale et son mode de fonctionnement. Ils asphyxient nos entreprises et étouffent les filières agricoles et agroalimentaires (...) ». (communiqué)
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