« Ce mois de février vient mettre à mal les pronostics les plus pessimistes annoncés pour l’année 2015. Sans pouvoir parler de tendance de fond, les échanges sur les marchés sont, depuis peu, à nouveau dynamiques, avec une tendance à la hausse. Cette situation s’explique notamment par la conjonction de trois phénomènes :
- l’euro, qui a atteint son plus bas niveau depuis 2006 face au dollar, rend la zone euro très compétitive dans les échanges internationaux : il a perdu environ 16 % de sa valeur en un an ;
- le recul de la collecte en Europe (Allemagne, Belgique, Danemark, Irlande et Pays-Bas), en raison notamment de la présence des quotas, a induit une baisse de l’offre laitière : en France par exemple, selon les premières données 2015, elle serait en recul de près de 3 % sur le début d’année ;
- la sécheresse en Nouvelle-Zélande a également raréfié l’offre sur les marchés : Fonterra a annoncé le 29 janvier dernier qu’elle collectera 1,5 million de kilos de matière sèche pour la campagne de 2014-15, soit 3,3 % de moins que sa précédente estimation de décembre 2014.
Ces facteurs font repartir les achats mondiaux à la hausse et mettent à mal la logique spéculative à la baisse qui a dominé ces derniers mois.
L’arrêt des mécanismes de régulation, débuté en 2003, avait déjà engendré la volatilité sur les marchés laitiers, qui est aujourd’hui un élément structurel de notre économie. Forte de ce constat, la Fncl ne peut que rappeler sa demande auprès de Bruxelles, formulée à l’unisson de la filière laitière française dès l’annonce de l’embargo russe, de réhaussement des seuils d’intervention. Cette mesure aurait pu éviter les baisses brutales des marchés ces derniers mois.
Selon la Fncl, cet épisode doit permettre aux pouvoirs publics européens de changer leur approche, en mettant enfin en place des outils efficaces de prévention et de gestion de crise, indispensables dans nos marchés dérégulés.
Concernant la fin des quotas, selon Dominique Chargé, président de la Fncl « C’est au niveau des producteurs de lait que l’évolution sera majeure, car elle les expose directement aux marchés des produits laitiers et à leur volatilité. C’est bien pour cela que nous avons travaillé ces dernières années à la Fncl aux opportunités et contraintes que ces changements impliquent : les coopératives laitières ont mis en place une logique de construction stratégique avec leurs adhérents, en mettant bien les associés-coopérateurs au centre de leur démarche. Elles se sont préparées et sont prêtes aujourd’hui à bénéficier de nouvelles opportunités ».
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