Paris, 22 juil 2015 (AFP) - L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a estimé mercredi que le plan d'urgence présenté par le gouvernement n'était « pas à la hauteur de la crise de l'agriculture française », dans une déclaration transmise à l'Afp.
« Le plan d'urgence présenté ce matin par le Premier ministre, n'est pas à la hauteur de la crise de l'agriculture française car il ne répond pas au déficit de compétitivité à relever. Le catalogue de 24 mesures ne porte pas cette ambition » assure Nicolas Sarkozy, qui a eu Xavier Beulin, président de la Fnsea au téléphone mercredi après-midi.
« L'urgence est d' agir sur les prix . Il faut donc se donner les moyens pour faire respecter les accords pris avec la distribution et l'ensemble de la filière », d'après lui. Il juge aussi « indispensable d'offrir de nouvelles facilités de trésorerie pour les exploitations les plus en difficulté et une restructuration des dettes pour les récents investisseurs, notamment les jeunes ». « Le gouvernement doit enfin redonner une perspective ambitieuse de développement pour nos éleveurs, en revenant sur ses décisions malvenues prises dès 2012 qui ont fragilisé la filière. L'abandon des primes pour l'engraissement et des accords de filière que nous avions mis en place en 2011 avec Bruno Le Maire ont été une erreur. Il faut également que le ministre de l'Agriculture dise la vérité sur la mise en œuvre de la nouvelle Pac. A ce jour, les éleveurs n'ont toujours aucune visibilité sur le montant des aides qui leur seront versées à la fin de l'année. Ce n'est pas acceptable » estime aussi le président des Républicains.
« Depuis 2012, le gouvernement a considérablement alourdi les contraintes fiscales et réglementaires qui pèsent sur l'agriculture et l'agroalimentaire », critique-t-il aussi.
Dans un communiqué, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a vu dans « la nouvelle charge de M. Sarkozy contre le plan de soutien à l'élevage » un « tissu d'incohérences ». « Il impute au gouvernement le déficit de compétitivité de l'agriculture française alors que c'est pendant son quinquennat que le marché agricole a été dérégulé et que les quotas laitiers ont été supprimés », accuse-t-il. « En s'enfonçant dans cette opposition maximaliste et outrancière, M. Sarkozy est la caricature de lui-même », d'après Bruno Le Roux.
A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy vante son action sur le sujet lorsqu'il était chef de l'Etat (2007-2012) et demande une mobilisation de « tout l'appareil d'Etat » pour les agriculteurs envers qui « nous avons une obligation morale ». « Les Républicains n'ont eu de cesse de demander au gouvernement d'agir vite et d'anticiper cette crise dont tous les observateurs prédisaient pourtant son ampleur. Sans la très forte mobilisation des agriculteurs, le gouvernement n'aurait pas présenté ce matin ce tardif et précipité plan d'urgence. Trop de temps a été perdu », attaque Nicolas Sarkozy.
Au niveau régional, à quelques mois des élections, « les Républicains soutiendront et favoriseront l'installation des jeunes agriculteurs et la consommation de produits locaux, au travers d'une vision partagée de l'environnement et du développement économique de la ruralité », garantit Nicolas Sarkozy.
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