« Face à cette détresse (des éleveurs en difficulté financière), les vociférations, les mises en cause personnelles (...) ne sont pas dignes, M. Jacob, et ne sont pas à la hauteur de la situation », a lancé le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement. « Est-ce que vous ne vous rendez pas compte, M. Jacob, qu'à travers ces propos, à travers cette attitude, à travers ce type d'attaque, ce n'est pas vous que vous aidez, vos amis qui en profiterez, mais le poujadisme, le populisme que vous êtes une nouvelle fois en train de soutenir ? », a-t-il accusé.
Dans son interpellation du gouvernement, Christian Jacob , ancien syndicaliste agricole, avait qualifié d'« opération de com' », de « mascarade », de « mensonge » ou encore de « fumisterie » le plan d'urgence pour les éleveurs annoncé mercredi matin par l'exécutif.
« La détresse ne doit pas être exploitée à des fins politiciennes », a répliqué Manuel Valls , dénonçant le « mépris » dont aurait fait preuve Christian Jacob à l'encontre du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. « Les agriculteurs sont en train de se rendre compte que le gouvernement répond précisément à leurs attentes », a affirmé Manuel Valls, alors qu'une sortie de crise se dessinait en milieu d'après-midi, avec un appel à lever les blocages d'éleveurs à Caen. « Comment pouvez-vous parler de mesurette ou de quelque chose qui ne correspondrait à la réalité ? », a encore lancé le Premier ministre.
Manuel Valls a pointé le rôle joué selon lui par des décisions prises par la droite lorsqu'elle était au pouvoir dans la crise agricole et l'effondrement des cours du lait et de la viande de porc et de bœuf. « La loi de modernisation de l'économie, que vous avez portée aveuglément, nous en payons le prix aujourd'hui. La fin des quotas laitiers, que vous avez actée en 2008, nous en payons les conséquences aujourd'hui », a-t-il critiqué.
Le gouvernement a débloqué mercredi plus de 600 millions d'euros pour son plan d'urgence en faveur des éleveurs en difficulté, afin de les aider à se désendetter, alors que la tension persiste et que des barrages paralysaient toujours mercredi de nombreux axes routiers.
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