Lyon, 22 juil 2015 (AFP) - Les barrages installés par des éleveurs autour de Caen depuis lundi ont commencé à être levés mercredi après l'annonce du plan du gouvernement mais de nouveaux blocages se mettaient en place dans le Centre-Est, où le président Hollande était attendu jeudi.
NORMANDIE
Les barrages disparaissent progressivement sur le périphérique de Caen, épicentre de la contestation, après un appel des dirigeants agricoles à suspendre le mouvement quelques heures après l'annonce par le gouvernement d'un plan d'aide de 600 millions d'euros. Le réseau reste toutefois perturbé, le temps de remettre la voirie en état, selon le bulletin d'information routière de la Zone de défense et de sécurité Ouest.
En Haute-Normandie, l'un des trois grands ponts suspendus permettant de traverser la Seine entre Rouen et l'estuaire, celui de Tancarville, reste bloqué, tandis que les barrages sont devenus filtrants aux ponts de Normandie et de Brotonne. « Nos collègues du Calvados ont commencé leur mouvement dimanche soir, nous n'avons démarré qu'hier matin, on peut encore tenir », a déclaré à l'Afp Stéphane Donckele, vice-président de la Fnsea de Seine-Maritime. « Le mot d'ordre est d'aller renforcer les barrages des ponts », a ajouté M. Donckele.
Au Mont Saint-Michel, les barrages sont également devenus filtrants sur les deux voies d'accès à ce grand site touristique, l'un des plus visités du pays.
BRETAGNE
En Ille-et-Vilaine, la situation est revenue à la normale sauf à Saint-Malo où les éleveurs bloquent depuis mardi le principal accès à la cité corsaire. Dans le Finistère, les éleveurs ont quitté le grand pont de l'Iroise, à Brest, qu'ils occupaient depuis mardi mais celui-ci reste fermé pour sa remise en état. En revanche, d'autres barrages perdurent à Quimper et Morlaix et à Landerneau. Dans un communiqué, les Bonnets rouges ont appelé « tous les Bretons à se joindre aux manifestations des agriculteurs partout où c'est possible ».
CENTRE-EST
Les éleveurs de Rhône-Alpes ont commencé à bloquer l'accès Nord et Est de Lyon mercredi soir avec des tracteurs, l'A6 et l'A42 étant coupées en direction de Lyon, selon Bison Futé. Ils devaient, au petit matin jeudi, paralyser l'accès Sud de la deuxième agglomération de France, selon la Fnsea régionale.
A Clermont-Ferrand, le blocage de cinq points d'entrée de la ville était attendu jeudi matin, selon la Fdsea et les JA du Puy-de-Dôme. Leur principale revendication : une intervention des pouvoirs publics pour faire monter les prix de la viande et du lait, élément fondamental qui ne figure pas, selon eux, dans le plan annoncé.
Mercredi, 300 à 400 agriculteurs, avec une soixantaine de tracteurs, ont bloqué cinq accès à Chalon-sur-Saône. Ils ont levé les barrages vers 22h, selon la Fdsea de Saône-et-Loire, qui n'excluait pas de nouvelles actions dès jeudi matin.
D'autres actions étaient prévues jeudi en Bourgogne, dans l'Yonne et la Nièvre, alors que François Hollande devait se rendre à Dijon, où il rencontrera le monde agricole à 9h. Dans l'Yonne, ils prévoient dès 8h30 de bloquer l'abattoir de Migennes avant de se rendre à la laiterie Yoplait de Monéteau.
NORD
A Lille, le blocage de l'A1 a été levé tôt dans la matinée et en Picardie, les dernières actions d'envergure ont été levées.
CENTRE-OUEST
Les barrages filtrants mis en place mercredi sur les routes d'accès au château de Chambord ont été levés vers 16h. E
n Loire-Atlantique, où aucun blocage n'avait lieu ce mercredi, les actions prévues jeudi matin, suivant un mot d'ordre national appelant à viser les transformateurs, sont maintenues, selon le président des JA du département, Charles Guerlais. « Les annonces du gouvernement n'ont rien fait pour calmer l'élevage (...). Dans les campagnes, on a l'impression que M. Le Foll s'est foutu de nous », a-t-il affirmé.
En Vendée, le dernier point de blocage, le péage de Boufféré, a été levé vers 17h.
En Charente-Maritime, le blocage perdure sur le pont de l'île d'Oléron. « Sauf urgences médicales », les barrages filtrants ne laissent passer qu'une cinquantaine de véhicules toutes les 45 minutes, sur une file, puis sur l'autre, selon la préfecture. Dans la Vienne, la circulation reste fortement perturbée autour de Poitiers.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026