« Hormis le secteur viticole, l’ensemble des filières agricoles sont dans une situation difficile », a résumé Xavier Beulin, lors d’un point presse mercredi 18 février 2015, à trois jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture et du Sima 2015. La veille, le leader de la Fnsea a dressé un premier bilan des Etats généraux de l’Agriculture lancé il y a un an, lors d’un rendez-vous à Matignon en présence de quatre ministres et secrétaires d’Etat.
Le Gouvernement a annoncé ainsi en Conseil des ministres ce mercredi 18 février un allègement des règles en matière d’installations classées pour les élevages avicoles. La procédure d’autorisation ne sera déclenchée qu’à partir de 40.000 emplacements de volailles au lieu de 30.000 actuellement. Entre 30.000 et 40.000, une procédure allégée d’enregistrement est prévue. En-deça de 30.000 emplacements, une simple déclaration sera nécessaire.
Au Salon de l’agriculture, Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, présent dimanche matin 22 février, sera davantage attendu que le président de la République la veille. L’ancien ministre irlandais doit annoncer des mesures complémentaires pour atténuer les effets de l’embargo russe sur les filières d’élevage notamment. « Nous avons peu de perspectives à court terme », s’inquiète-t-on à la Fnsea.
Dans les allées, les personnalités politiques ne pourront pas échapper aux craintes des éleveurs concernant la conjoncture laitière. « Nous demandons aux entreprises et Gms de ne pas tirer à l’excès sur la baisse des prix », a expliqué Xavier Beulin, qui espère que la baisse des prix à la production sera moins forte en France par rapport à nos voisins européens. Une baisse du prix du lait en dessous de 300 €/1.000 constituerait une symbolique très négative pour les éleveurs.
Mais le leader de la Fnsea veut rester optimiste : « Les perspectives mondiales ne sont pas si dramatiques qu'on le dit, notamment pour le second semestre 2015. »
Autre sujet qui échaude toujours les esprits : l’application de la directive nitrates. Si la Fnsea indique « ne pas avoir pris connaissance » d’une nouvelle carte des zones vulnérables transmise à Bruxelles, la France aurait proposé un nouveau zonage qui, selon la Fnsea, exclurait environ 40 % des communes qui avaient été récemment ajoutées au périmètre des zones vulnérables. « Cette nouvelle carte résulte d’une réflexion par bassin hydrologique, et non pas commune par commune », explique Xavier Beulin.
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