L'Amf, qui « partage les préoccupation des éleveurs confrontés à une concurrence déloyale », « s'est toujours battue pour que notre règlementation de la commande publique, pour les cantines par exemple, prenne mieux en compte les ressources locales », écrit-elle. Les collectivités locales sont cependant « confrontées à un obstacle juridique majeur », « toute préférence locale ou nationale dans les marchés publics » étant « actuellement prohibée », rappellent le président de l'Amf, François Baroin (Les Républicains), et le vice-président, André Laignel (PS), signataires du courrier.
Face à « la crise structurelle de l'élevage », ils soulignent « la nécessité de trouver rapidement une solution simple et juridiquement sécurisée », qui permette « une sorte de " droit de préférence" aux produits agricoles de notre pays dans les marchés publics ».
En déplacement en Gironde, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé que les ministres Marilyse Lebranchu (Réforme de l'Etat) et Emmanuel Macron (Economie) allaient « rencontrer dans les jours qui viennent » les présidents des associations d'élus (maires de France, régions de France, départements de France) pour faire avancer ce dossier. Un tel « droit de préférence » aurait pour « avantage d'offrir aux éleveurs des débouchés réguliers dans les marchés publics locaux et de leur garantir à l'avenir des revenus plus stables », selon l'Amf Il permettrait, selon les maires, « de valoriser la qualité de leur production au juste prix ». L'Amf espère enfin que « des solutions juridiques durables soient trouvées rapidement ».
La mobilisation des éleveurs, qui protestent contre la faiblesse des prix de leurs productions, s'est poursuivi jeudi, avec des barrages et des actions coup-de-poing.
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