Via leur fédération nationale, les coopératives laitières dénoncent le « psychodrame annuel des relations commerciales » et les « menaces et pressions incessantes des distributeurs ». Assurant de leur bonne conduite pour préserver les intérêts de leurs adhérents face au « marasme » économique du secteur laitier, les coopératives n'ont pourtant pas encore signé la « charte de valeurs » proposée par la FNPL. Les distributeurs, eux, dénoncent les mensonges de la FNCL.
Selon la FNCL, la parole des responsables de la distribution concernant la crise laitière ne semble pas en phase avec ce qui se passe dans les box des traditionnelles négociations commerciales annuelles, actuellement en cours jusqu'au 29 février. « Ces négociations commerciales de ce mois de février se déroulent encore une fois dans un climat délétère », explique Dominique Chargé. Selon le président de la Fédération nationale des coopératives laitières, certains distributeurs demanderaient « des déflations de prix jusqu'à 8 % ou des menaces de déréférencement ».
Il faut arrêter ce psychodrame annuel des négociations commerciales et trouver un nouveau mode de fonctionnement avec les GMS », poursuit-il. La FNCL assure y travailler avec Coop de France et la Fédération du commerce et de la distribution, notamment dans le domaine de « synergies logistiques ».
Trouver un meilleur terrain d'entente entre transformateurs et distributeurs pour de meilleurs prix aux producteurs, c'est bien ce qu'a proposé la FNPL avec sa « charte de valeurs ». Cette charte engage notamment les signataires à un meilleur soutien des producteurs en matière de prix.
Les transformateurs toujours pas signataires de la charte de valeurs
Pour l'heure, la FNPL a trouvé davantage de candidats signataires du côté des distributeurs que des transformateurs, coopératifs ou privés. Mercredi 17 février, soit seulement douze jours avant la fin des fameuses négociations commerciales, sept distributeurs (Intermarché/pôle AgroMousquetaires, Système U, Lidl, Leclerc, Carrefour, Auchan et Casino), sont venus la signer. « Ça semble plus compliqué pour les transformateurs, y compris pour les coopératives », explique-t-on à la FNPL. La FNCL, qui n'a pas vocation à signer elle-même la charte, indique pourtant « être en accord avec les objectifs poursuivis par la FNPL ». « C'est à chacun des acteurs coopératifs de la regarder pour la signer et la mettre en application. »
Au regard de ces hésitations de la coopération laitière, force est de constater que la différence entre les paroles et les actes n'est pas l'apanage des distributeurs. En fait, les coopératives expliquent indirectement qu'il leur serait très difficile de faire des efforts supplémentaires en termes de prix. « Le résultat d'exploitation moyen des coopératives tourne autour de 1 % du chiffre d'affaires », explique Dominique Chargé. Tout juste de quoi pérenniser l'activité et les investissements engagés. « C'est bien la question de leur rentabilité et de leurs performances économiques, comparées notamment à leurs voisines européennes, que nos coopératives doivent se poser ! », explique une source proche de la FNPL.
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