Face au désarroi des éleveurs, les collectivités locales sont prêtes à « accompagner l'Etat » pour « encourager un achat public responsable », écrivent les grandes associations de maires, des départements et régions de France. « La restauration collective doit pouvoir fournir aux exploitations françaises un marché captif. C'est pour cela que la règlementation des marchés publics doit évoluer, en lien avec la commission européenne, afin que soit instauré un critère privilégiant la consommation nationale et locale sécurisé juridiquement », poursuivent-elles.
Les élus souhaitent notamment pouvoir approvisionner les cantines scolaires en produits français. Mais ils se heurtent actuellement à un obstacle juridique, toute préférence locale ou nationale dans les marchés publics étant prohibée. Les collectivités « souhaitent montrer l'exemple » en privilégiant des produits français « garants d'une qualité reconnue », écrivent encore l'Assemblée des départements de France (Adt), l'Association des maires (Amf) et celle des régions de France (Arf). Les collectivités membres de ces associations « sont prêtes à favoriser autant que possible les productions locale ou nationale, si la règlementation évolue positivement en ce sens », affirment-elles.
L'Amf, l'Adf et l'Arf se disent « prêtes à engager rapidement un travail dans cette direction avec l'Etat ». Le gouvernement a annoncé mercredi un plan d'urgence de plus de 600 millions d'euros en faveur des éleveurs en difficulté, qui maintenaient vendredi quelques actions sporadiques sur le territoire.
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