Paris, 22 juil 2015 (AFP) - La grande distribution s'est à nouveau défendue mercredi d'être responsable de la crise de l'élevage, soulignant que le rapport du médiateur montre qu'elle a tenu parole et demandant aux industriels et au gouvernement de s'engager pour sauver les filières.
La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (Fcd) a également demandé aux manifestant de « cesser les exactions » contre les magasins, les salariés des enseignes et les clients. « Les enseignes de la grande distribution se sont engagées individuellement (...) à accepter une forte valorisation des prix d'achat des viandes bovine et porcine . Elles ont tenu parole comme le montre le rapport du médiateur », indique la Fcd dans un communiqué, qui détaille les éléments d'une lettre qu'elle a envoyée au ministre de l'Agriculture.
Ce rapport du médiateur a été remis mardi soir au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui n'a toutefois pas révélé les détails de son contenu.
Mercredi, la Fcd a également indiqué que la « totalité de la viande bovine ou porcine fraîche d'origine France, vendue dans nos magasins, sera clairement identifiée "Viande de France" d'ici fin 2015 ».
Mais outre ces engagements, la fédération, qui représente les principales enseignes françaises (Carrefour, Casino, Auchan...) à l'exception de Leclerc et Intermarché, a également interpellé le gouvernement, déclarant qu'elle « ne peut pas être la seule à s'engager pour sauver l'élevage français ».
Les distributeurs « ont d'ores et déjà anticipé les hausses de cours et continueront à le faire (...) Les abatteurs doivent immédiatement répercuter aux éleveurs la totalité des hausses » consenties, réclame-t-elle. « Les hausses des cours doivent être strictement identiques à celles que nous avons acceptées et déjà payées. Sans cet engagement des abatteurs, l'action des distributeurs serait rendue inutile et ne pourrait donc durer », avertit-elle.
Par ailleurs, la Fcd demande que les industriels de la transformation et les secteurs de la restauration individuelle et collective prennent « des engagements ambitieux d'augmentation de la part de leurs produits d'origine France ».
De la même manière, « les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre un plan structurel de sauvetage et de développement de l'élevage français, reposant sur la baisse des charges, l'allègement des normes et la suppression des distorsions de concurrence avec nos principaux concurrents étrangers ».
Mercredi midi, le gouvernement a annoncé un plan d'urgence de 600 millions d'euros pour soutenir les éleveurs, comprenant également des mesures structurelles, comme la promotion de la viande française à l'export ou le renforcement des contrôles sur l'étiquetage.
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